Une année 2020 «à l’équilibre» pour Sodiaal
Malmenée en restauration et à l’international par la crise sanitaire, la coopérative Sodiaal a terminé l’année 2020 «à l’équilibre»,
selon les termes de son président Damien Lacombe.
Malmenée en restauration et à l’international par la crise sanitaire, la coopérative Sodiaal a terminé l’année 2020 «à l’équilibre»,
selon les termes de son président Damien Lacombe.
La coopérative laitière Sodiaal a annoncé le 30 juin en marge de son assemblée générale un résultat net consolidé de
1,3 million d’euros pour l’année 2020. «À l’équilibre», commente Damien Lacombe, président de la coopérative laitière qui collecte 20 % des fermes laitières françaises. En 2019, il était de 9,2 millions d’euros. Cette année «complexe» marquée par la pandémie de Covid-19 et les difficultés qui ont suivi a quelque peu «malmené» l’entreprise.
Les ventes à l’international ont diminué de 10 % sur l’année. Le marché de la nutrition et des ingrédients n’a pas répondu présent à l’export. Le recul du prix du lactosérum déminéralisé, qui est un marché important pour Sodiaal, est également une raison. Si les ventes en grande et moyenne surface ont bien progressé sur le marché hexagonal, (+ 16 % pour la crème, + 9 % pour les fromages, + 5 % pour le lait de consommation), celles en RHF ont chuté 35 %.
La reprise de l’usine de Carhaix, dont les ventes sont à la peine, à Synutra pèse également sur le résultat de la coopérative. «C’est une belle usine qui mettra du temps à se remplir», concède l’éleveur aveyronnais. Pour faire face à la dégradation de ses marchés, Sodiaal «a réagi fortement dès le début de l’année 2020 grâce à un plan ad hoc». Au menu : réduction des coûts de fonctionnement et gel des investissements. De plus, Damien Lacombe réaffirme la stratégie de long terme de la coopérative: «Nous continuons de rationaliser les outils industriels en concentrant les investissements sur les secteurs à valeur ajoutée et en abandonnant certains outils à l’étranger.»
Pesée dans les négociations commerciales
Autre bilan de l’année 2020 présenté lors de l’assemblée générale : le prix du lait A-B payé aux adhérents coopérateurs est en baisse de 5 €, indique Damien Lacombe. Il s’établit à 325 € les 1 000 litres. Quant au prix moyen réel (incluant les AOP, les laits segmentés, bio...), il est de 361 € les 1 000 litres.
La coopérative estime que les États généraux de l’alimentation ont «apporté 13 € les 1 000 litres à la recette laitière des producteurs de lait». «Cela ne couvre pas encore intégralement les coûts de production», convient son président. Et pour peser un peu plus face à la grande distribution lors des négociations commerciales annuelles, Sodiaal compte sur la reprise des activités de Yoplait en Europe. «Grâce à cette opération majeure, nous nous positionnerons dans le top dix des fournisseurs des grandes et moyennes surfaces en France et dans le top trois ou quatre pour ce qui est de l’agroalimentaire», calcule Damien Lacombe. Aucun doute selon lui : «Cela va nous donner plus de poids dans les négociations avec les distributeurs».