Une Bêêêlle journée pour mieux faire connaître la filière ovine locale
Ce 28 mai à Doullens, l’association Ovine Hauts-de-France Normandie organise la toute première édition de sa fête du mouton, nommée «une bêêêlle journée».
L’association compte ainsi valoriser le métier d’éleveur ovin auprès du grand public, mais aussi mieux faire connaître ses filières organisées auprès des éleveurs.
Ce 28 mai à Doullens, l’association Ovine Hauts-de-France Normandie organise la toute première édition de sa fête du mouton, nommée «une bêêêlle journée».
L’association compte ainsi valoriser le métier d’éleveur ovin auprès du grand public, mais aussi mieux faire connaître ses filières organisées auprès des éleveurs.
140 éleveurs ovins adhérents qui gardent une liberté commerciale, 27 000 brebis réparties sur six départements (Nord, Pas-de-Calais, Aisne, Oise, Somme, Seine-Maritime), toute une filière représentée (abatteurs, négociants, bouchers, centres de rassemblement ovin et restaurateurs) et six filières de qualité rémunératrices. L’association Ovine Hauts-de-France Normandie est une organisation de taille pour les éleveurs de moutons de la région, mais qui gagne à se faire connaître. Pour cela, elle organise sa première Bêêêlle journée ce dimanche 28 mai, de 9 heures à 18 heures, à Doullens (réservation du repas ici : https://www.eventbrite.fr/e/billets-repas-terroir-une-beeelle-journee-635360098157). «Nous voulons mieux faire connaître la filière ovine auprès du grand public, et l’association auprès des éleveurs», explique Vincent Dochy, installé à Authieule, près de Doullens, son président.
Une des forces de l’association est le travail en collectif. «Nous avons deux centres de rassemblement, à Authieule et à Buigny-Saint-Maclou, qui nous permettent de trier et d’orienter les animaux vers le débouché qui le valorisera au mieux.» Les filières organisées assurent rémunération et débouchés aux éleveurs. «La plus représentative est l’Agneau de nos régions, en partenariat avec la SVA Jean Rozé», présente Bruno Leclercq, technicien de l’association. Il s’agit d’une démarche de bonnes pratiques d’élevage et d’amélioration du bien-être animal. Alimentation des agneaux exclusivement au lait maternel jusqu’au sevrage, puis rations à base de fourrages et de céréales, et traçabilité garantie de l’élevage jusqu’au point de vente font partie du cahier des charges.
Deux autres filières très locales permettent la valorisation de terroirs particuliers. L’Agneau Boulonnais permet la sauvegarde de cette race. Ce mouton de grande taille, reconnaissable à sa face légèrement bleutée et à ses grandes oreilles dressées en cornet, a frôlé la disparition dans les années 1980. La race est à nouveau valorisée pour ses agneaux de bergerie auprès des bouchers régionaux. L’agneau AOP (Appellation d’origine protégée) des prés-salés de la Baie de Somme, répond à un cahier des charges très précis. La filière se regroupe onze éleveurs répartis sur 1 200 ha de pâturage, pour 3 600 brebis et 2 200 agneaux commercialisés chaque année. «La commercialisation va débuter dans une quinzaine de jours. On espère qu’elle sera bonne cette année, car ce produit haut de gamme, donc plus cher, était un peu plus difficile à écouler l’année dernière à cause de la conjoncture», confie Bruno Leclercq.
La carte du local
Le Paysan picard, marque assez confidentielle, existe toujours. Le débouché de la restauration collective, lui, est en plein développement. «Nous vendons de plus en plus auprès des collèges via la plateforme Approlocal. Cela demande un peu d’organisation mais c’est un débouché rémunérateur pour les brebis de réforme, avec une plus-value de 0,50 à 1 € le kg.»
Surtout, cette Bêêêlle journée est l’occasion de lancer officiellement la nouvelle marque portée par l’association : l’Agneau a la cote. «Elle va nous permettre de mieux valoriser nos agneaux locaux, élevés en Hauts-de-France et en Normandie», explique Vincent Dochy. Un moyen pour les éleveurs de se réapproprier le produit, en répondant aux attentes des consommateurs. Les bouchers et étals de GMS sont principalement la cible. L’association a fait le choix de pousser le poids des carcasses à 23 kg (contre les 22 kg standards). «Certaines races un peu lourdes le méritent. Ça permet de présenter des agneaux bien finis, avec de belles cotes», ajoute Bruno Leclercq.