Agronomie
Une étude confirme les effets positifs de la diversification culturale
L’étude conduite par des chercheurs du Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (Cirad) et d’Agroparitech est la synthèse de plus de 5 000 expérimentations effectuées à travers de la monde de 1936 à aujourd’hui.
L’étude conduite par des chercheurs du Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (Cirad) et d’Agroparitech est la synthèse de plus de 5 000 expérimentations effectuées à travers de la monde de 1936 à aujourd’hui.
Dans une synthèse parue le 11 juin dans la revue Global change biology, des chercheurs du Cirad et d’Agroparistech indiquent que la diversification culturale, par l’agroforesterie, les couverts végétaux ou encore les cultures associées, améliorent significativement le contrôle des ravageurs (+63%), la qualité de l’eau (+51%), et plus largement la biodiversité (+24%).
Ces techniques montrent aussi des gains de production significatifs de l’ordre de 14%, et une amélioration de la qualité des sols. « Jusqu’ici, la plupart des études étaient dispersées. Avec ce travail, nous synthétisons les impacts quantifiés de plus de 5000 expérimentations de terrain, effectuées dans le monde entier, de 1936 à aujourd’hui », détaille Damien Beillouin, chercheur au Cirad et premier auteur de la publication.
L’étude souligne les atouts de l’agroforesterie qui présenterait à la fois les gains les plus importants en matière de biodiversité et de production par rapport aux autres techniques. La couverture des sols serait la technique la plus avantageuse d’après la littérature en matière de contrôle des ravageurs et des maladies.
« Il est important de souligner que les émissions de gaz à effet de serre sont les seules variables qui montrent une tendance négative », alertent les auteurs, indiquant que les études manquent sur le sujet, tout comme sur les effets de la diversification sur les résultats économiques des exploitations.