Une pétition demande la dissolution de L214
Des agriculteurs ont lancé le 13 novembre une pétition en ligne pour dénoncer les agissements de l’association de protection animale et en demander la dissolution.
Des agriculteurs ont lancé le 13 novembre une pétition en ligne pour dénoncer les agissements de l’association de protection animale et en demander la dissolution.
C’est en quelque sorte l’arroseur arrosé. A force de lancer des pétitions en ligne pour demander l’arrêt d’un certain nombre d’activités, l’association de protection animale L214 fait elle aussi l’objet d’une pétition en ligne accessible depuis la plateforme Change. Lancé à l’initiative d’agriculteurs réunis sous le pseudonyme Paysan DEFRANCE, le texte dénonce les méthodes et la pression exercées en premier lieu par l’association sur les éleveurs : « Il y en a assez de ces animalistes présentant les éleveurs comme des tortionnaires, le personnel des abattoirs comme des assassins et les consommateurs de viande comme des zoophages », s’indignent-ils.
Au travers de ses vidéos « choc », de ses actions militantes et autres campagnes de communication, l’association L214 explique vouloir « montrer les conditions de vie, de transport et d'abattage des animaux, « soulever des questions éthiques » et « propose des solutions à mettre en œuvre aux niveaux politique et individuel ». Mais au travers de ses soutiens, apparaît une volonté claire et déterminée de mettre fin à toute activité d’élevage, sous toutes ses formes.
« Marre du dictat de L214 »
Pour les auteurs de la pétition demandant la dissolution de L214, « nombreux sont ceux à en avoir marre du dictat » de l’association. Ils craignent une volonté de remplacer l’activité d’élevage traditionnel et la consommation de viande par de la « viande artificielle ». La pétition dénonce également les méthodes de L214 et une forme d’intimidation : blocage de boites mails et des lignes téléphoniques, « exactions commises contre les exploitations des éleveurs, les magasins des bouchers et des fromagers… »
« L214 avance de façon masquée et pense représenter la majorité des français », relate les pétitionnaires qui souhaitent la « dissolution » de l’association en raison d’un « activisme radical qui n’a pas sa place en démocratie sauf à ce que l’État voit se multiplier des exactions de plus en plus violentes contre les filières animales ». Et le collectif d’agriculteurs réunis sous le nom de Paysan DEFRANCE de craindre « l’émergence d’un éco-terrorisme animaliste à l'américaine comme l'ALF, le Front de libération des animaux ». En ce début d’après-midi, le 15 novembre, la pétition avait atteint un peu plus de 5 300 signatures.