Une production de pommes et de poires plutôt stable
La production française de pomme est «estimée proche de la récolte de 2017» au 1er septembre 2018 soit autour de 1,466 million de tonnes, selon une note du ministère de l'Agriculture (Agreste) publiée la semaine dernière. Alors que le fruit commence à peine sa campagne de commercialisation (mi-août), la production de la variété Gala, la plus précoce, «diminuerait de 6% sur un an». De même la Grany Smith baisserait légèrement (-2 %) alors que la Golden progresserait (+5 %). Au niveau régional, la production s’annonce très hétérogène. Dans certaines zones touchées par le gel et les précipitations comme la Vallée de la Garonne, les productions de Gala et Golden seraient en chute, respectivement de 20 et 10 %. Tandis que dans d’autres régions (Auvergne Rhône-Alpes, PACA…) la production progresse, malgré les effets par endroits de la sécheresse. Sur le marché français, «la demande est peu active, encore orientée vers les fruits d’été», note le ministère et les conditions sont difficiles à l’export en raison de la «précocité de la récolte des pays européens producteurs (Allemagne, Espagne, Italie)». Après une récolte 2017 affectée par le gel, les prévisions européennes tablent sur un retour aux «niveaux de 2016» avec une production en hausse de 36%.
Production de poires 2018 stable en France, en hausse en Auvergne Rhône Alpes
La production de poires de tables en 2018 est estimée à 130 000 tonnes, soit «une production équivalente à celle de 2017», selon une note du ministère de l'Agriculture (Agreste) publiée la semaine dernière. Si la région Auvergne Rhône Alpes voit sa production nettement augmenter sur un an (+15 %) malgré le gel et les épisodes de grêle, toutes les autres régions de production voient leurs productions chuter. La région Paca qui représente 44 % de la production nationale voit ainsi sa production chuter de 3 % sur un an, notamment en raison de la grêle et de la canicule au mois d’août. Alors que la campagne de commercialisation a commencé mi-juillet, «les cours sont soutenus (+20% par rapport à la moyenne 2013-2017)», note le ministère, avec «une demande principalement axée sur l’export vers l’Europe du Nord». La récolte européenne serait, elle, prévue «légèrement supérieure à la récolte 2017 (+4 %) mais dans la moyenne 2013-2017».