Une stratégie «biosourcés» et «carburants durables» se prépare
Bercy prépare une stratégie d’accélération «produits biosourcés et carburants durables» avec, à la clé, un financement pour les entreprises de la bioéconomie, a dévoilé FranceAgriMer le 11 décembre.
Bercy prépare une stratégie d’accélération «produits biosourcés et carburants durables» avec, à la clé, un financement pour les entreprises de la bioéconomie, a dévoilé FranceAgriMer le 11 décembre.
La Direction générale des entreprises du ministère de l’Économie a présenté le 3 décembre à la commission thématique «bioéconomie» de FranceAgriMer sa stratégie d’accélération «produits biosourcés et carburants durables» et les appels à projets en cours dans le cadre du Programme d’investissement d’avenir n° 4 (PIA 4). À titre d’exemple, cite FranceAgriMer, la stratégie sur les biocarburants «structurera une filière nouvelle de production de carburants durables sur le territoire français, destinés notamment au transport aérien, qui permettra d’atteindre les objectifs d’incorporation définis par le gouvernement dans la feuille de route française soit 2 % en 2025 et 5 % en 2030». FranceAgriMer annonce un «prochain plan d’action 2021-2022» qui visera entre autres à «mobiliser la biomasse». À ce titre, l’Observatoire national des ressources en biomasse, confié par le ministère de l’Agriculture à FranceAgriMer, publiera dès janvier une synthèse de ses données. Il recense la biomasse issue de l’agriculture : résidus de cultures annuelles ou pérennes, et aussi effluents d’élevage, cultures dédiées comme le miscanthus et taillis à rotation courte, issues de silo, coproduits des industries agroalimentaires, ainsi que la biomasse forestière. Le plan d’action visera aussi à «développer les marchés et assurer un cadre réglementaire porteur» en favorisant la concertation nécessaire au déploiement des politiques publiques de la bioéconomie.
Des bioplastiques aux co-produits animaux
Un groupe de travail sur les produits biosourcés de la commission thématique planchera «sur les enjeux auxquels fait face le développement des bioplastiques», tandis qu’un groupe de travail «coproduits animaux» construira un observatoire des marchés des cuirs, laines, peaux et plumes et pilotera une étude sur les bioressources aquatiques.
Un groupe de travail «méthanisation agricole et agroalimentaire», installé en novembre, et présidé par Olivier Dauger (FNSEA), s’est fixé plusieurs objectifs pour 2021, dont la conduite d’une veille réglementaire et la mise en place des indicateurs de performance de la méthanisation agricole et agroalimentaire «sur la base des externalités qu’elle génère».
Le groupe de travail «biocarburants», présidé par Pierre Cuypers (sénateur LR en Seine et Marne), poursuivra ses séances en 2021 avec le suivi des actualités règlementaires telles que le Green Deal ou la transposition de la Directive Red II. La réflexion sera, en outre, élargie au développement des biocarburants de seconde génération.