Vacances picardes ? Consultez le Routard Haute Somme !
Le Santerre et la Haute Somme sont des incontournables du tourisme de guerre… Mais pas que ! Preuve en est avec le Routard Santerre Haute Somme fraîchement édité, qui met en avant les atouts du secteur.

Si vous allez en Haute Somme et dans le Santerre pour les vacances, vous pourrez visiter le célèbre Historial de la Grande Guerre de Péronne, et découvrir les huit sites de mémoire reliés par le circuit du souvenir, long de 92 km, évidemment. Mais vous pourrez aussi «pêcher l’anguille, le brochet ou la carpe dans l’un des milliers d’étangs en profitants de paysages uniques», «avaler une généreuse ficelle picarde autour d’une bonne table», ou encore «planifier un grand tour des producteurs locaux». C’est ce que conseille le Routard Santerre Haute Somme, Péronne et Ham, sorti en juin.
«Nous avons répondu à un appel à projets et nous faisons partie des cinq territoires retenus pour l’élaboration d’un Routard», explique Philippe Cheval, président du PETR (Pôle d’équilibre territorial et rural) Cœur des Hauts-de-France*. Le choix des sujets et la rédaction ont été confiés à un journaliste du Routard. «Nous l’avons renseigné sur les lieux et activités qui nous paraissaient incontournables, mais il était totalement indépendant», précise l’élu.
Le résultat est à la hauteur des espérances : près de cent pages mettant en avant les richesses de la région, de Thiepval à Ham et de Caix à Péronne, en passant par la vallée de la Haute Somme, le Vermandois et le plateau du Santerre. Un vrai plus pour l’image du territoire, dont le fonds de commerce est la Grande Guerre. Les autres atouts sont vantés : nature, agriculture, architecture… «Beaucoup d’activités méritent d’être mises en avant. Le Santerre, par exemple, est le jardin de l’Europe, avec la présence d’industriels comme Bonduelle, mais dont acte. Nous devons nous réapproprier nos richesses.»
La petite histoire dans la grande
Le Routard en apprendra d’ailleurs aux locaux eux-même. Page 91, les habitants de Rainecourt découvriront peut-être l’histoire de la «louve» de leur village. «Vidocq, fameux policier, réside quelques temps en Santerre pour arrêter une bande de chauffeurs qui terrorisent la population locale, est-il expliqué. La bande est dirigée par Prudence Pezé, alias la Louve de Rainecourt.» Après avoir été arrêtée par Vidocq, qui s’était infiltré dans le groupe de malfrats, elle fut guillotinée le 17 octobre 1820. Son nom est désormais gravé sur un calvaire, en pleine campagne. «Le charme du Routard, c’est aussi celui de la petite histoire dans la grande», sourit Dominique Bonnaud, directeur du PETR Cœur des Hauts-de-France.
Pour Philippe Cheval, ce guide est une «entrée clé et démocratique, qui pourra rendre fiers les habitants». Intéressant, lorsqu’on apprend que 60 % des touristes qui viennent dans le coin sont des amis ou de la famille des habitants. «Il apporte un nouveau regard pour le touriste lambda, et il est un outil précieux pour les potentiels investisseurs.»
Un Routard des enfants
Et les plus jeunes, quels regards portent-ils sur leur lieu de vie ? Nous devrions bientôt le savoir, puisque huit écoles se sont lancées dans l’ambitieux projet de la rédaction d’un Routard des enfants. «Ce sont d’excellents ambassadeurs du territoire, car ils font passer des messages positifs à leurs parents», assure Dominique Bonnaud. L’élaboration du document a pris du retard à cause du confinement, mais il pourrait voir le jour à la rentrée de septembre.
* Le PETR rassemble les communautés de communes de Haute-Somme, de l’Est de la Somme et de Terre de Picardie.
Le Routard Santerre Haute Somme, Péronne et Ham (Picardie) a été édité en vingt mille exemplaires. Il est en vente dans les offices de tourisme du secteur, les lieux touristiques et chez la centaine de restaurateurs et hébergeurs du territoire.
Edition Hachette
Prix : 4,90 €
Pays d’art et d’histoire ?
En parallèle du Routard, le PETR Cœur des Hauts-de-France espère décrocher le label «Pays d’art et d’histoire». Ce label national qualifie des territoires qui s’engagent dans une démarche active de connaissance, de conservation, de médiation et de soutien à la qualité architecturale et du cadre de vie. À la clé : des outils de communication, des aides à la conservation et à la restauration, des expositions, des programmes culturels… Qu’il fait bon vivre, en Santerre et en Haute Somme !