Véhicule : quelle formule de location choisir ?
Pour acquérir une voiture, outre l’achat au comptant ou avec un crédit classique, il existe différents modes de financement :le crédit-bail, la location avec option d’achat (LOA) et la location longue durée (LLD).
La plupart des personnes utilisent indifféremment les termes leasing, crédit-bail, LOA ou LLD. Il n’existe pas vraiment de véritables différences, car elles sont toutes basées sur le principe de la location, mais il y a des nuances dont il faut tenir compte. C’est pourquoi il est nécessaire de connaître les principes de chaque type de location. Opter pour un de ces types de location repose principalement sur le souhait ou non de devenir propriétaire du véhicule et de fournir ou non un apport initial. C’est aussi pour certaines entreprises le moyen de se libérer de la gestion d’une flotte de véhicules.
Location longue durée (LLD)
Elle consiste à mettre en location un véhicule sur une période déterminée. Elle offre la possibilité d’être au volant d’un véhicule neuf en s’acquittant de loyers mensuels. L’offre peut être intéressante sur certains modèles (notamment les voitures, quand on sait qu’une voiture neuve perd entre 20 et 25 % de sa valeur dès la première année). Souvent, ce type de location inclut de nombreux services, tels que l’entretien, l’assistance, les réparations et la voiture de remplacement en cas de problème. Elle peut prendre en compte le coût de l’assurance. La durée de location varie entre vingt-quatre et soixante mois et, en fonction de la durée, un plafond de kilométrage est généralement fixé. Il peut être de 60 000 km pour une durée de quatre ans, comme 80 000 km pour une durée de cinq ans.
Le montant des mensualités de cette location dépend du type de véhicule, de la durée de location, des kilomètres parcourus, et éventuellement des services inclus.
En fin de contrat, la voiture est tout simplement restituée au loueur pour être revendue sur le marché de l’occasion, puisqu’aucune option d’achat n’est inscrite au contrat. Toutefois, rien n’empêche le client de faire une proposition de rachat au loueur avant la fin de la période d’engagement. Mais, même si ce dernier accepte, l’acheteur ne bénéficiera pas d’un prix avantageux, le véhicule sera cédé au prix du marché.
Location avec option d’achat (LOA)
C’est une autre formule qui permet de louer un véhicule avant de l’acheter. Il s’agit d’une forme de leasing qui, à la fin du contrat, permet au «possesseur» de la voiture de devenir propriétaire du véhicule au terme du contrat en s’acquittant de la valeur résiduelle, précisé dans le contrat, au moment de la signature. Elle peut être déjà couverte par le dépôt de garantie versé au départ. Bien souvent, la valeur résiduelle est faible. L’intérêt est de payer les loyers afin de réduire au mieux la valeur du véhicule pour l’acquérir à un moindre prix. Avec cette formule, cela permet au locataire du véhicule de savoir exactement ce qui lui restera à débourser pour être propriétaire du véhicule. Mais le locataire peut également décider de restituer le véhicule sans l’acheter, auquel cas son apport initial lui est rendu après déduction des frais nécessaires à la remise en état du véhicule. Dans certains cas, une option d’achat par anticipation est comprise dans le contrat. Le contrat peut, en outre, être résilié à chaque date anniversaire.
Crédit-bail
Une opération de crédit-bail fait intervenir plusieurs personnes, à savoir l’utilisateur qui choisit le matériel, le fabricant qui le fournit, et la société de financement qui l’achète.
Le crédit-bail ne permet pas la résiliation du contrat de bail avant son terme, sauf autorisation du bailleur et moyennant le paiement de pénalités. Dans la pratique, le crédit-bail est souvent réservé aux professionnels, surtout pour l’achat de matériel d’équipement. Un contrat de crédit-bail pour une voiture particulière est souvent conclu, la plupart du temps de trente-six à quarante-huit mois avant renouvellement, et jusqu’à soixante mois pour les utilitaires.
Assurance et fiscalité
La souscription d’une assurance automobile est obligatoire et revient au locataire comme s’il en était propriétaire. Il est conseillé de prendre des garanties complémentaires afin d’être bien protégé en cas de sinistre : perte financière, vol, incendie, décès-invalidité du conducteur.
Il est possible d’opter pour celle de l’établissement financier, qui l’inclut directement dans le contrat de location. Les loyers sont déductibles et sont comptabilisés comme une charge. Mais la quote-part des amortissements non déductibles pratiqués par le loueur doit être réintégrée dans le résultat imposable de l’entreprise, notamment pour les véhicules dont le prix est supérieur à 18 300 €, à la condition d’avoir des émissions de CO² compris entre 60 et 155 grammes et de 9 900 € pour les véhicules dépassant 155 grammes d’émissions de CO². La TVA est récupérable en totalité sur les véhicules utilitaires. A ne pas oublier, le paiement de la taxe sur les véhicules de tourisme et de société (TVTS) pour le gérant majoritaire.
En résumé, la voiture est le poste budgétaire pour lequel la location se montre la plus intéressante. Car être propriétaire, apparaît souvent comme un «véritable gouffre financier». Dans son traditionnel budget annuel de l’automobiliste, l’Automobile club association chiffre à 8 335 € pour 15 739 km parcourus, le montant total que doit dépenser le détenteur d’une Peugeot 308 diesel. Une hausse de 4,80 % sur un an, malgré la baisse des prix des carburants de 2 %. Si l’on tient compte en plus, pour l’achat en neuf, de la dépréciation que subit tout véhicule sorti de la concession, une perte moyenne de 25 % la première année, il y a de quoi réfléchir sérieusement à la location. Aujourd’hui, dans le contexte de crise et de pouvoir d’achat de ces dernières années, les ménages ont adopté une logique de court terme. C’est pourquoi la location devient à la fois un besoin économique et un mode de vie. Les gens préfèrent débourser des petites mensualités plutôt que de sortir en une fois une somme importante.