Viande bovine : l'EU pas opposée à un accord avec le Mercosur...
Président du groupe de travail viande bovine des organisations et coopératives agricoles de lUE (Copa-Cogeca), Jean-Pierre Fleury «ne voit pas de majorité politique au niveau des Etats membres pour sopposer à un accord» commercial avec le Mercosur. La négociation a «beaucoup avancé», notamment sous la pression de l'Allemagne, qui soigne en priorité les intérêts offensifs de son secteur automobile. Selon lui, pour boucler ces pourparlers, la viande bovine européenne et ses territoires de production pourraient être «sacrifiés» avec l'offre au bloc sud-américain dun généreux contingent dimportation. Et ce, dénonce Jean-Pierre Fleury dans un entretien avec Agra presse, alors que «ni la protection de l'environnent, ni le bien-être animal, ni la lutte contre le changement climatique ne sont dans le mandat de négociation de Bruxelles.»
... mais la France restera ferme, selon Didier Guillaume
En réponse à la Fédération nationale bovine (FNB), qui avait dénoncé la veille le «double langage» du gouvernement, le soupçonnant de «faire semblant» de bloquer laccord de libre-échange entre l'UE et le Mercosur, Didier Guillaume a de nouveau assuré le 23 mai, dans un communiqué, que «la France ne ratifiera aucun accord qui nuirait aux intérêts des agriculteurs et consommateurs français, aux exigences de qualité sanitaire et alimentaire des standards européens et à nos engagements environnementaux de l'Accord de Paris.» Une position qui a été «réaffirmée clairement» à Bruxelles par Emmanuel Macron, ajoute le ministre de l'Agriculture.