Vin : lettre ouverte de 58 parlementaires opposés à la libéralisation des plantations
Pas moins de 58 parlementaires ont adressé une lettre ouverte au président de la République et au Premier ministre le 14 juin, s’opposant «fermement à la libéralisation des plantations de vignes programmée en 2030». «Nous demandons à la France de s’engager et de convaincre les autres Etats membres de soutenir une prolongation de la régulation des plantations», soulignent ces parlementaires de toutes les tendances politiques et de tous les territoires (y compris la Seine-Saint-Denis et le Pas-de-Calais). Cette lettre ouverte, rédigée par Françoise Férat, sénateur de la Marne, alerte le chef de l’Etat sur l’enchaînement «que ne manquerait pas d’entraîner une dérégulation des plantations de vignes : surproduction, chute des revenus des vignerons, disparition de nombreuses exploitations familiales, standardisation de la qualité des vins et perte de réputation». Pour elle, «c’est le moment» de sonner l’alarme, avant que les nouveaux eurodéputés prennent connaissance des dossiers et que les commissaires européens soient nommés. La lettre ouverte rappelle que la commission agricole du Parlement européen a voté en avril 2019 un amendement visant à prolonger le dispositif de régulation des plantations de vignes jusqu’en 2050. Le nouveau Parlement doit se prononcer sur ce sujet dans les prochains mois.