Ÿnsect au petit-déjeuner de ministres européens
La ministre française de la Transition écologique invite ses homologues européens à découvrir le chantier quasi-achevé de l’usine de fabrication de protéines à base d’insectes au nord d’Amiens, ce vendredi matin. Un déplacement organisé dans le cadre des réunions informelles des ministres européens de l’Écologie qui se tiennent dans la capitale picarde depuis le 20 et jusqu’au 22 janvier.
La ministre française de la Transition écologique invite ses homologues européens à découvrir le chantier quasi-achevé de l’usine de fabrication de protéines à base d’insectes au nord d’Amiens, ce vendredi matin. Un déplacement organisé dans le cadre des réunions informelles des ministres européens de l’Écologie qui se tiennent dans la capitale picarde depuis le 20 et jusqu’au 22 janvier.
Le 6 mai 2021, trois ministres du gouvernement français – Barbara Pompili (Transition écologique), Julien Denormandie (Agriculture) et Cédric O (Numérique) étaient en visite sur le chantier de l’usine Ÿnfarm de l'entreprise Ÿnsect, à Poulainville.
On peut nourrir les plantes, les animaux, les hommes en bousculant des positions traditionnelles
Ce vendredi 21 janvier, c'est cette fois entourée de plusieurs de ses homologues européens que la ministre française de la Transition écologique participera à une nouvelle visite du site. Ce déplacement au nord d’Amiens s’inscrit dans le cadre de réunions informelles organisées par la présidence française de l’Union européenne avec l’ambition de « faire avancer des sujets majeurs », selon les mots de Mme Pompili.
Un projet érigé en modèle
Avec une surface de 45 000 m2, une hauteur de 36 mètres et une capacité de production de 200 000 tonnes d’ingrédients par an, l’usine baptisée Ÿnfarm se présente comme « la plus grande ferme verticale au monde ».
S’il est question de l’appeler « ferme », c’est parce qu’il est prévu d’y élever des scarabées Molitor et Buffalo en vue de fabriquer des ingrédients protéinés pour l’alimentation des animaux, des poissons, ainsi que des engrais pour les végétaux. Et demain, pour l’alimentation humaine depuis que la Commission européenne a donné son feu vert.
Si le projet d’Ÿnsect attire l’attention de la ministre de la Transition écologique et qu’elle souhaite l’ériger en modèle, c’est parce que son activité crée « une révolution dans le secteur agroalimentaire » soulignait Barbara Pompili, lors de la cérémonie de pose de la première pierre sur le chantier, en mai dernier. « On voit ici que l’on peut nourrir les plantes, les animaux, les hommes en bousculant des positions traditionnelles », avait-elle déclaré. Et cette dernière d’ajouter qu’il s’agit d’une « solution très concrète pour nourrir le monde » et un moyen de « réduire notre dépendance aux engrais chimiques, avec des rendements supérieurs ».