200 millions pour les produits agro-alimentaires de l’UE en 2020
Le 21 octobre, la Commission européenne et l’Agence pour les consommateurs, la santé, l’agriculture et l’alimentation de l’UE ont validé 81 nouvelles campagnes de promotion et un budget alloué pour ces programmes augmenté de 4,7 % par rapport à 2019.
Pour les trois prochaines années, 81 campagnes de promotion de produits agroalimentaires de l’UE qui se dérouleront dans et hors de l’UE, ont été approuvées le 21 octobre par la Commission européenne et l’Agence pour les consommateurs, la santé, l’agriculture et l’alimentation de l’UE (CHAFEA). En 2020, les campagnes sélectionnées bénéficieront d’un financement européen de 200 ME, soit une augmentation de 9 Mio € (+ 4,7 %) par rapport à 2019. La moitié du budget alloué à la politique de promotion est réservée aux programmes de promotion dits simples - lorsqu’ils sont portés par une seule organisation de producteurs -, et les 100 Mio € restants sont consacrés aux multiprogrammes - ceux portés par plusieurs organisations - provenant de différents États membres à hauteur de 90,5 Mio €, et aux initiatives propres de la Commission (9,5 Mio €).
Sur les 81 campagnes sélectionnées de 19 États membres, 55 ciblent des pays situés hors de l’UE, tels que le Brésil, la Chine, le Japon, le Canada, les États-Unis, le Mexique, l’Inde ou encore la Corée du Sud. Quant aux produits promus dans et hors de l’UE, on trouve à la fois des fruits et légumes, du vin, du fromage et des produits laitiers, du miel et des produits apicoles, de la viande ou encore de l’huile d’olive et des olives. La Commission européenne précise que 16 programmes spécifiques seront dédiés au secteur des fruits et légumes alors que 8 couvriront le secteur du fromage et des produits laitiers. Ceux-ci se concentreront sur un certain nombre de priorités telles que la mise en valeur de la qualité des aliments européens avec des indications géographiques ou des méthodes de production biologiques.
Promouvoir les produits ciblés par les sanctions américaines
En novembre, la Commission européenne publiera son programme de travail annuel fixant les priorités stratégiques pour les actions d’informations et de promotion prévues pour 2021. Dans le contexte commercial particulièrement tendu entre l’Union européenne et les États-Unis lié à l’affaire Airbus, celles-ci devraient porter sur l’ensemble des produits agricoles ciblés (fromages italiens et hollandais, vins français et espagnols, huile d’olive et olives d’Espagne) par la hausse de 25 % supplémentaires des droits de douane américains. Dans ce cadre, les appels à propositions simples et multiples des États membres seront publiés par la Commission européenne en janvier prochain et les dossiers devront être déposés avant mi-avril pour une adoption en octobre 2020.
Une amélioration du commerce extérieur agroalimentaire
En août 2019, les exportations de produits agroalimentaires de l’Union européenne ont poursuivi leur croissance en atteignant 12,074 milliards d’euros, soit une hausse de 5,6 % par rapport à août 2018 (11,431 milliards d’euros), mais une baisse par rapport au mois précédent (13,071 milliards d’euros). Les hausses les plus importantes en termes de valeur des exportations entre août 2018 et août 2019 ont été relevées principalement pour la Chine (+ 283 millions d’euros), les Etats-Unis (+ 192 millions d’euros), et dans une moindre mesure, le Japon (+ 69 millions d’euros). Les exportations de blé (+ 142 millions d’euros), mais également de viande porcine (+ 132 millions d’euros), de spiritueux/liqueurs (+ 125 millions d’euros) et de poudres de lait et lactosérum (+ 82 millions d’euros) ont particulièrement augmenté. De l’autre côté, les exportations d’animaux vivants (- 74 millions d’euros), de sucre (betterave et canne) (- 52 millions d’euros), de cuirs et peaux (- 31 millions d’euros), d’huiles végétales (hors huiles de palme et d’olive) (- 21 millions d’euros) et de bières (- 20 millions d’euros) ont éprouvé les baisses les plus conséquentes en août dernier.
Au niveau des importations, l’UE a enregistré une légère baisse de 0,2 % par rapport à la valeur des importations d’août 2018 (de 9,153 milliards d’euros à 9,137 milliards d’euros). Les plus importantes hausses sont à mettre à l’actif de l’Ukraine (+ 198 millions d’euros), mais également du Brésil (+ 94 millions d’euros) et du Canada (+ 74 millions d’euros).
Au niveau des produits, les plus fortes progressions ont été recensées pour les oléagineux (autres que le soja) (+ 147 millions d’euros), les céréales (hors riz et blé) (+ 113 millions d’euros), l’éthanol, le blé (+ 42 millions d’euros) et le sucre (+ 41 millions d’euros) alors que les importations de café et thé non torréfiés (- 103 millions d’euros), soja (- 58 millions d’euros), d’huile de palme (- 49 millions d’euros) et d’agrumes (- 48 millions d’euros) représentent les plus forts replis en valeur. En conséquence, la balance commerciale affiche un solde de près de trois milliards d’euros (+ 2,934 milliards d’euros, soit une progression de plus de 2 milliards d’euros par rapport à juillet 2018 (+ 2,278 milliards d’euros).