Vie des communes
21 «Petites villes de demain» dans la Somme
21 communes de la Somme ont eu la confirmation qu’elles étaient retenues pour devenir «Petites villes de demain». Un bon coup de pouce économique pour réaliser leurs projets. Explications
21 communes de la Somme ont eu la confirmation qu’elles étaient retenues pour devenir «Petites villes de demain». Un bon coup de pouce économique pour réaliser leurs projets. Explications
Donner aux petites collectivités les moyens d’améliorer le cadre de vie de ses habitants. Telle est la vocation programme Petites villes de demain, lancé le 1er octobre au niveau national. Ce 23 décembre, Jacqueline Gourault, ministre de la Cohésion des territoires et des Relations avec les collectivités territoriales, a annoncé la liste des villes retenues pour chacune des régions.
91 communes ont été sélectionnées en Hauts-de-France, dont 21 communes dans la Somme : Ailly-sur-Noye, Moreuil, Ham, Nesle, Chaulnes, Rosière-en-Santerre, Roye, Friville-Escarbotin, Rue, Airaines, Oisemont, Conty, Poix-de-Picardie, Corbie, Doullens, Flixecourt, Roisel, Péronne, Saint-Valéry-sur Somme, Cayeux-sur-mer, Crécy-en-Ponthieu. Toutes ont été sélectionnées selon une liste de critères définis et dans le respect d’une enveloppe régionale répartie entre chaque département : compter moins de 20 000 habitants, exercer une fonction de centralité dans un territoire rural, et présenter des vulnérabilités sur le plan de l’accès à l’ingénierie, aux services publics, au logement, à l’emploi, aux commerces ou encore l’éloignement géographique par rapport à d’autres centralités.
«Ce programme va nous apporter un accompagnement privilégié de l’Etat, surtout en matière d’ingénierie. Nos communes rurales en manquent cruellement»,
Pierre Durand, maire d’Ailly-sur-Noye
Pour Pierre Durand, maire d’Ailly-sur-Noye, l’annonce de la sélection de sa commune de 2 870 âmes est «un rayon de soleil dans ce contexte morose de crise sanitaire». «Ce programme va nous apporter un accompagnement privilégié de l’Etat, surtout en matière d’ingénierie, avec des chargés de mission pour mener nos projets. Nos communes rurales en manquent cruellement», confie l’édile. L’Ailly-sur-Noye de demain devrait voir aboutir plusieurs projets chers à sa municipalité, comme des investissements dans les équipements sportifs des associations de football et de tennis. La friche de l’ancien Intermarché devrait aussi être transformée en maison pour tous, «un lieu d’accueil des jeunes, des anciens ou encore un espace de travail», précise le maire.
3 Md€ sur six ans
Le programme Petites villes de demain (PVD) complète en fait les dispositifs existants de l’Agence nationale de cohésion des territoires (ANCT), tels qu’Action cœur de ville et la politique de la ville, qui permettent de soutenir les communes sur des thématiques spécifiques. Il comprend soixante mesures d'accompagnement et est doté de 3 milliards d’euros sur six ans ( 2020-2026).
Pour optimiser les ressources et permettre à un nombre plus important de communes de bénéficier du dispositif, des binômes ou trinômes de communes appartenant au même EPCI peuvent être créés. Dans la Somme, huit regroupements ont été effectués : Ailly-sur-Noye-Moreuil ; Ham-Nesle ; Chaulnes-Rosière-en-Santerre ; Rue-Crécy-en-Ponthieu ; Airaines-Oisemont ; Poix-de-Picardie-Conty ; Péronne-Roisel ; Saint-Valéry-sur-Somme-Cayeux-sur-mer.
Toutes les communes épaulées
La préfète, Muriel Nguyen, rappelle que «l’État accompagne toutes les communes du département dans leurs projets de développement et d’investissement au travers de la Dotation à l’équipement des territoires ruraux (DETR) et la Dotation à l’investissement local (DSIL), et reste à l’écoute des situations particulières». Concernant le bassin d’emploi d’Albert-Méaulte, frappé par la crise sans précédent de la filière aéronautique, elle précise «qu’une politique et un accompagnement spécifiques sont déployés au regard de la gravité de la situation».