Agroécologie
25 % des fermes régionales engagées d’ici cinq ans
Les élus en charge de l’agriculture au Conseil régional des Hauts-de-France se sont rendus la semaine dernière à Guînes, dans le Calaisis, pour présenter le nouveau plan agroécologie dont peuvent dès à présent se saisir les agriculteurs et autres acteurs du monde agricole.
Les élus en charge de l’agriculture au Conseil régional des Hauts-de-France se sont rendus la semaine dernière à Guînes, dans le Calaisis, pour présenter le nouveau plan agroécologie dont peuvent dès à présent se saisir les agriculteurs et autres acteurs du monde agricole.
Acté en octobre dernier par le Conseil régional, le plan agroécologie 2020-2025 est, à l’approche du printemps, véritablement sur les rails. Le but de ce plan : d’ici à cinq ans, permettre à au moins 25 % des entreprises agricoles des Hauts-de-France de s’engager dans une démarche de transition agroécologique.
Un objectif ambitieux qui pourrait passer, entre autres, par l’obtention de certifications sous signes de reconnaissance officiels, type HVE et agriculture biologique, des contrats agroenvironnementaux ou la création de collectifs d’agriculteurs s’engageant en agroécologie.
«Une action publique plus coordonnée»
Si son budget n’est pas défini pour le moment, le plan régional comporte trois axes principaux : améliorer et diffuser les connaissances, accompagner les agriculteurs dans l’adaptation et la reconception des pratiques et systèmes de production, et enfin, impliquer les filières et territoires dans la transition agroécologique.
Pour atteindre ces objectifs, Marie-Sophie Lesne, vice-présidente du Conseil régional en charge de l’agriculture, annonce que l’assemblée délibérante va «amplifier le soutien aux pratiques vertueuses par une action publique plus coordonnée.»
En visite à Guînes (62), le 24 février, chez Marc Lefebvre, agriculteur pionnier des pratiques agroécologiques dans le Pas-de-Calais, l’élue a expliqué vouloir, dans un premier temps, «démocratiser l’agroécologie». «Il y a de la pédagogie à faire en la matière, indique-t-elle. L’agroécologie est à la portée de chacun, des techniques peuvent être mises en place à l’échelle de chaque ferme, tout en maintenant rendements et rentabilité économique.»
Le plan d’action s’attachera donc à réaliser des diagnostics agroécologiques dans «au moins 25 % des fermes de la région». En parallèle, «la chambre d’agriculture va faire un effort volontariste et former les conseillers en agroécologie», assure Marie-Sophie Lesne.
Divers organismes, comme l’Apad (association pour la promotion d’une agriculture durable) ou la Fredon Hauts-de-France, sont également chargés du volet technique. «Nous lançons actuellement des travaux sur des méthodes innovantes en faveur de la biodiversité et les ferons suivre aux agriculteurs», fait part Odile Muchembled, directrice de la Fredon.
Des accompagnements financiers devraient ensuite être mobilisables par les exploitants impliqués dans une dynamique de progrès.
Afin de coordonner les initiatives locales, un point accueil agroécologie pour les agriculteurs doit voir le jour dans les mois à venir ainsi qu’un observatoire de l’agroécologie Hauts-de-France.
Un premier comité de pilotage du plan régional avec les principaux partenaires doit avoir lieu courant mars.