Agro-Sphères : répondre aux besoins des entreprises
Agro-Sphères organisait son assemblée générale, le 29 juin
dernier, à Amiens.
une montée en investissement de leur part et treize propositions d’implantation d’entreprise sur le territoire.»
Avec un marché de 80 millions de consommateurs, les Hauts-de-France ne manquent pas d’atouts pour la filière agro-alimentaire. Autres atouts de la région : des matières premières à proximité et du foncier disponible pour l’installation des entreprises. C’est en mettant en avant ces éléments que l’association Agro-Sphères œuvre pour participer au développement de la filière agro-alimentaire dans les Hauts-de-France, et donc à la création d’emploi. Ses missions ? Animer le réseau, accompagner les entreprises et promouvoir le territoire.
En 2016, l’association a suivi soixante-dix entreprises dans leur projet. Elle est à l’origine de deux cents mises en relation. Elle a organisé quatorze animations et participé à quatre Salons agro-alimentaires. «2016 est une excellente année pour la filière. Nous avons enregistré une montée en investissement et treize propositions d’implantation d’entreprise sur le territoire. D’ici trois ans, 380 emplois devraient être créés, dont une bonne partie grâce à l’installation de Del Monte à Croixrault et au regroupement des activités d’ABCD Nutrition à Noyon, dans l’Oise», précise Philippe Hincelin, directeur d’Agro-Sphères. Il faut dire qu’avec les fonds Feader (quatorze dossiers déposés), cela a donné un coup de booster.
Si du foncier est disponible, il n’en reste pas moins qu’obtenir le feu vert à la construction de bâtiments peut prendre du temps en termes de délais administratifs et de construction. Aussi Agro-Sphères a-t-elle imaginé, en partenariat avec des communautés de communes et des maîtres d’œuvre spécialisés en agro-alimentaire, le système MODULOfood. C’est une solution de bâtiment agro-alimentaire prêt à construire, qui réunit tous les avantages du neuf, et qui diminue les délais d’au moins six mois. Le principe ? Le terrain est réservé, le permis de construire est lancé ou déjà accepté. La construction ne démarre que lorsque le preneur s’engage.
Accélérer l’installation
A ce jour, deux permis de construire, l’un de 1 700 m2 en Haute-Picardie, et l’autre de 3 000 m2, ont été déposés à Flixecourt, dans la Somme, ainsi qu’un bâtiment collectif, composé de quatre cellules de 400 m2, est en projet dans le sud du département de l’Oise. «Ces bâtiments sont modulables en fonction du cahier des charges de l’entreprise. Plusieurs emplacements géographiques sont possibles en fonction des terrains réservés avec possibilité d’extension. Un aménagement sur-mesure est réalisable», précise Philippe Hincelin.
Enfin, l’entreprise a le choix du portage : achat, location, location avec option d’achat, etc. L’objectif, derrière cette initiative, est de ne pas laisser des dossiers dans les cartons, faute de solutions. Et le directeur d’Agro-Sphères de se réjouir parce qu’il n’y a jamais eu autant de projets, de recherche de sites, comme de nouvelles constructions. L’année 2017 s’annonce donc sous de bons auspices.
2017 : de bonnes perspectives
Dans le cadre de l’accompagnement des entreprises, deux nouveaux gros projets sont en voie de finalisation sur le territoire régional. «Les permis de construire sont pris. Pour le premier, concernant une entreprise d’Ile-de-France, les premiers coups de pioche ne vont pas tarder. Pour l’autre, on démarre», dit Philippe Hincelin. Dans tous les cas, «notre idée est d’accélérer le rythme des projets et de répondre aux besoins des entreprises en apportant des solutions adaptées tant sur le plan financier, qu’immobilier que technique», ajoute-t-il.
Comme en 2016, l’année 2017 pour Agro-Sphères se déclinera également par une série d’animations (Jeudis Re-créatifs, rencontres, ateliers, formations mutualisées, speed meeting, job dating, etc.). En raison des difficultés de recrutement dans le secteur de la maintenance, un job dating sera d’ailleurs organisé à ce sujet. De même, après huit rencontres maintenance, les responsables de cette filière ont décidé de se constituer en club. Au club qualité et au club RH, s’ajoutera le club maintenance.
Pour mener à bien toutes ses missions, Agro-Sphères a voté un budget prévisionnel de 465 000 €, soit un montant quasiment équivalent aux années précédentes en dépit de la perte de la subvention du Conseil départemental de l’Aisne. Le plus gros contributeur devrait être le Conseil régional des Hauts-de-France avec 265 000 € (pas encore voté), suivi du Département de la Somme avec 105 000 € (subvention votée). Reste que la réorganisation régionale enclenchée par la loi NOTRe n’est pas encore d’actualité sur le plan des associations oeuvrant dans la filière agro-alimentaire.