Main-d’œuvre
Les coopératives face au défi du recrutement saisonnier
À quelques mois de la moisson 2025, les coopératives recrutent. Un moment charnière pour ces entreprises. Parmi elles, Noriap propose chaque année quatre cent postes. Une démarche pas toujours évidente, entre problèmes de mobilité et disponibilité des saisonniers.
À quelques mois de la moisson 2025, les coopératives recrutent. Un moment charnière pour ces entreprises. Parmi elles, Noriap propose chaque année quatre cent postes. Une démarche pas toujours évidente, entre problèmes de mobilité et disponibilité des saisonniers.

L’heure n’est qu’aux semis, mais les coopératives recrutent déjà pour la moisson 2025. Chaque saison, Noriap emploie environ quatre cents saisonniers entre ses silos et ses stations de semence et de négoces. «La majorité des recrutements se fait sur le poste de magasinier, explique Jessica Marquise, responsable de formation au sein du groupe. On les forme également à la conduite d’engins.»
Trouver des travailleurs
Le recrutement de saisonniers est un défi que la coopérative agricole doit relever chaque année. La difficulté n’est pas la même selon les territoires. «Nos territoires d’actions sont tous différents.» Les populations qui y vivent ne sont pas les mêmes : «Par exemple à Saleux, nous n’avons aucune difficulté à trouver des saisonniers, car nous sommes proches d’Amiens. En revanche, dans les territoires ruraux, le recrutement est complexe, notamment à cause du manque de mobilité des jeunes.»
La période de travail peut également être un frein lors des recrutements : «C’est difficile de trouver des gens disponibles entre juillet et août.» D’autant que les périodes de travail dépendent de la météo, qui dicte les récoltes. Lors d’une année précoce, les activités peuvent débuter dès la fin du mois de juin, en période plus difficile, il est possible d’attendre la mi-juillet.
Pour ce recrutement annuel, la coopérative compte en partie sur le bouche-à-oreille. «On développe également beaucoup nos réseaux sociaux, notamment Facebook. Les acteurs du monde agricole relaient aussi nos informations.»
Être majeur et responsable
Pendant la réalisation de son contrat, le saisonnier devra réaliser plusieurs missions, comme assurer l’accueil des adhérents, réaliser et analyser des échantillons, réaliser un suivi informatique et administratif, mais également effectuer de la manutention de céréales. Pour Jessica Marquise, il n’y a aucun profil type pour le poste de saisonnier : «On cherche des personnes avec un bon état d’esprit et qui ont une bonne compréhension des missions qui lui seront données.» Pour postuler, rien de plus simple : être majeur, envoyer un curriculum vitae ainsi qu’une lettre de motivation à la coopérative. Après une étude des candidatures, la coopérative procédera à des entretiens individuels.
Ces coopératives recrutent elles aussi
Toutes les coopératives du secteur ont entamé le recrutement de leurs saisonniers pour la moisson. C'est la cas de Calipso, dans l'Ouest de la Somme, qui invite à «faire marcher le bouche-à-oreille». Unéal recrute trois cents personnes pour la période de mi-juin à fin août. Plusieurs postes sont à pourvoir en tant que manutentionnaire et agent administratif. La coopérative est présente dans cent-quarante sites de la région. Trois-cents postes sont également à pourvoir chez NatUp. Cette coopérative évolue sur neuf départements, dont la Somme, l’Aisne et l’Oise. Chez Sana Terra, basée surtout dans le Santerre et l’Amiénois, quarante postes de saisonniers sont à pourvoir. Les missions attribuées sont similaires à celles des autres coopératives : accueillir les agriculteurs, maintenir un silo propre et fonctionnel, et assurer la traçabilité des marchandises.