Aliments trop salés : Travert ne soumettra pas les industriels à la contrainte
Stéphane Travert a martelé le 18 septembre devant la commission d’enquête sur l’alimentation industrielle, sa position relative aux engagements volontaires des industriels pour réduire la teneur en sel, en sucre, et en acides gras saturés des aliments. Le ministre veut « impulser l’évolution des pratiques », et « fixer des objectifs ambitieux, mesurables et transparent à l’égard des consommateurs ». Mais il reste ferme quant à la méthode : il s’oppose à la contrainte, et privilégie le dialogue. «L’efficacité de ce type d’approche concertée est factuellement insuffisante parfois nulle», dénonce pourtant le président de la commission, Loïc Prud’homme. Si le ministre admet que les accords en cours «sont décevants» et que «les efforts sont insuffisants», il souligne que «pour autant des seuils intermédiaires n’ont pas été atteints». Le ministre de l’Agriculture met ainsi en joue la proposition de la députée LREM Michèle Crouzet, également rapporteure de la commission, de taxer les produits trop riches en sel. «Nous devons encore travailler sur les seuils réglementaires en sel et en sucre et ce n'est pas encore discuté en interministériel», tranche-t-il.