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Autoguidage à la plantation : le petit truc en plus

Ceux qui l'ont testé ne peuvent plus s'en passer. L'autoguidage présente de nombreux atouts. Explications de ses points forts au travers du témoignage de deux producteurs de pommes de terre.

La console Isa 360.
La console Isa 360.
© Isagri

 

L'autoguidage se démocratise. Il séduit les producteurs de grandes cultures. Mais il est aussi particulièrement apprécié des producteurs de légumes (oignons, betteraves, etc.) et de pommes de terre. «C'est un plus pour l'itinéraire technique», assure Alexan­dre Martel, dirigeant de la concession Martel à Connan­tre. «En betterave, il facilite le binage. En pomme de terre, il simplifie les chantiers de plantation et de buttage», cite-t-il en exemple.

Répétabilité des passages
L'intérêt principal de cet équipement : aller droit. Aller droit pour faciliter les interventions. «On n'est pas toujours très doué pour planter droit, reconnaît Olivier Delaître, producteur de pommes de terre à Saint-Rémy-sous-Broyes. Souvent dans une équipe, chacun à des qualités différentes et d'un chauffeur à l'autre, les chantiers ne sont pas réalisés de manière aussi rectiligne". Le producteur, qui travaille avec trois personnes, voit dans cet équipement un avantage indéniable : "quel que soit le chauffeur qui réalise la plantation, le résultat est identique". Et ensuite "si on plante droit, on butte droit et on arrache droit puisque l'on a une répétabilité des passages".

Moins de vertes
En réalisant la plantation avec assistance d'un autoguidage, Olivier Delaître s'assure de la réussite du buttage. "On fait ainsi de belles buttes, une butte parfaitement centrée sur le rang de plantation". Avec l'autoguidage par GPS et une correction RTK (précision à 2 cm près), il s'assure aussi de la réussite du chantier d'arrachage : "les risques de pommes de terre vertes et de pommes de terre coupées avec le disque de l'arracheuse sont nettement moin­dres". Le gain de rendement est là. "J'ai nettement moins de déchets qu'avant", résume le producteur de Saint-Rémy-sous-Broyes. L'intérêt qualitatif est également remarqué, surtout sur un marché où "le client fait particulièrement attention à l'aspect visuel".
Pour Didier Mathieu, producteur de pommes de terre à Connantre, "il est évident que l'on améliore la qualité de la culture". Lui aussi repère qu'en travaillant "plus droit, on a de meilleures buttes et moins de vertes".

Beaucoup plus réactif
Chez ce producteur de Connan­tre, la plantation a été réalisée la dernière semaine d'avril avec une Structural 40 d'AVR. A la vitesse de 6,5 km/h, pour la variété Agatha. Simultanément, un traitement dans la raie de plantation a été effectué (Amistar contre la dartrose et la gale argentée). Le salarié de l'exploitation, Alexan­dre Lanciot, apprécie de n'avoir qu'à "faire de la surveillance" au volant du tracteur. "On peut ainsi porter toute son attention sur ce qui se passe derrière et se concentrer sur l'outil", estime-t-il. Il remarque aussi qu'il est beaucoup plus réactif : "on repère rapidement une défaillan­ce, on limite les pannes ou du moins, on réduit la gravité de celles-ci".

Pas surpris par le dévers
Pour se familiariser avec ce nouvel outil, cette nouvelle "métho­de de conduite", Alexandre Lanciot a suivi une formation dispensée par son concessionnaire. Rapidement, il se l'est approprié. "Lors de la première intervention, il suffit de choisir une ligne d'origine avec un point A et un point B, de l'enregistrer. Puis on se sert de cette même ligne pour les opérations suivantes", expli­que-t-il. Toutefois, s'il rencontre le moindre souci, "je suis rapidement dépanné par mon concessionnaire par téléphone".
Chez Olivier Delaître, la superficie en pomme de terre est conséquente et 80 % de la surface se réalise via des échanges de terres. "Autant dire que c'est très fréquent que l'on ne connaisse pas la parcelle, note-t-il. Avec l'autoguidage, on n'est pas surpris par le dévers. On est assuré de bien travailler, d'aller droit et de ne pas passer deux fois au même endroit, ajoute le producteur. On est sûr de retomber sur les mêmes passages lorsque l'on retourne dans une parcelle".

Même si il y a de la poussière
Grâce à l'autoguidage, les ma­nœu­vres sont optimisées, moins fréquentes, en travaillant en planches. Un atout appréciable, surtout lorsque le matériel est tracté (comme la planteuse). "Avec le GPS, on peut accroître les fenêtres d'intervention", annonce également Didier Mathieu. On peut donc travailler la nuit, en présence de brouillard, etc. "Cette année, j'ai terminé une journée de plantation de pomme de terre alors que le jour était tombé", cite le producteur en exemple. "Lors des semis de colza, c'est appréciable de pouvoir travailler correctement même quand il y a beaucoup de poussière", ajoute-t-il également.
Enfin, les deux producteurs de pommes de terre marnais s'accordent à dire que posséder un tel outil est synonyme de confort de travail. "On est nettement moins fatigué, beaucoup plus décontracté", apprécie Didier Mathieu. "La pénibilité du travail est grandement réduite", confir­me Olivier Delaître. L'autoguidage est donc le petit truc en plus. Et maintenant qu'ils l'ont testé depuis quelques campagnes, l'un comme l'autre admet qu'il ne pourrait plus s'en passer.

Fini les temps morts dans le tracteur

Récemment, Satplan a fait évoluer ses équipements d'autoguidage avec une nouvelle console. Ses atouts : son ergonomie intuitive et son grand écran tactile. L'idée : bénéficier de davantage de confort en cabine grâce notamment à de nouvelles fonctionnalités (gestion des lignes de guidage par choix graphique, gestion automatique des fourrières, compteur d’hectares automatique…). Elle offre alors diverses applications adaptées aux besoins de l'agriculteur en cabine : pilotage des outils Isobus, pilotage de la hauteur de rampe du pulvérisateur, bloc-notes tactile… On notera que cette console se veut évolutive vers la gestion des parcelles Isagri (adaptée à la réglementation française)."Ainsi, l’agriculteur peut avancer sa gestion administrative quotidienne directement dans son tracteur et optimiser les temps morts en cabine", observe Benjamin Verzeaux de chez Satplan.

Grande précision avec la double antenne
Pour son système d'autoguidage GPS avec correction RTK, la concession Martel fait confiance à la société Satplan. Présente sur le marché depuis 1996, Satplan est spécialisée dans les systèmes GPS pour l'agriculture. Elle propose de l'autoguidage RTK depuis plus de huit ans. Dans les particularités de son système, il y a la double antenne (Paradyme) que l'on repère sur le toit des tracteurs. "Celle-ci garantit une mesure rigoureuse du positionnement et du comportement du tracteur pour une précision au sol inégalée, annonce Benjamin Verzeaux de chez Satplan. C'est une technologie brevetée qui assure une acquisition de ligne rapide et parfaite." Cette adaptation est très précise en fonction du dévers et du crabe du tracteur. Elle a un intérêt notable surtout lorsque l'outil est traîné.
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