Politique
Avec le gouvernement Barnier, le PLOA de retour au Parlement
Le Premier ministre Michel Barnier s’est exprimé devant les députés le 1er octobre. Dans sa déclaration de politique générale, il a évoqué quelques dossiers agricoles.
Le Premier ministre Michel Barnier s’est exprimé devant les députés le 1er octobre. Dans sa déclaration de politique générale, il a évoqué quelques dossiers agricoles.
Devant un hémicycle bondé et parfois bruyant, le Premier ministre, Michel Barnier, a présenté le 1er octobre sa déclaration de politique générale à l’Assemblée nationale. En plus des cinq chantiers prioritaires qu’il a évoqués (niveau de vie ; services publics - école et santé en tête - ; sécurité ; immigration et fraternité), le chef du gouvernement a abordé les questions agricoles. Il a annoncé que son gouvernement «reprendra sans délai le projet de loi d’orientation pour la souveraineté agricole et le renouvellement des générations en agriculture (PLOA)». Mais il n’a pas précisé à quel stade ce texte serait repris. En effet, le PLOA a été adopté en première lecture à l’Assemblée nationale le 28 mai et a été transmis au Sénat peu avant la dissolution du 9 juin. Est-ce ce texte qui sera examiné par les sénateurs ou bien le gouvernement repartira-t-il d’une feuille blanche ? Autre possibilité : mixera-t-il le PLOA avec les propositions que la FNSEA et Jeunes agriculteurs ont formulé fin août à travers leur loi Entreprendre en agriculture ?
Ces éléments sont également déterminants pour connaître la date à laquelle cette loi doit être examinée «sans délai». Tout laisse cependant à penser que le texte repris serait celui du 28 mai et que les parlementaires pourraient l’amender avec les éléments de la Loi Entreprendre en agriculture…
Simplification
Michel Barnier a en outre déclaré vouloir «renforcer la transparence sur les marges pratiquées par la grande distribution. Et encourager les contrats tripartites entre agriculteurs, transformateurs et distributeurs». Les négociations commerciales doivent reprendre dans les prochains jours entre les transformateurs et les représentants de la grande distribution. Conscient de l’apport de l’agriculture française au profit de la souveraineté nationale et de «la compétitivité de notre pays», il a déclaré que le gouvernement défendra «aussi nos agriculteurs à Bruxelles, pour poursuivre le travail indispensable de simplification des règles et pour s’assurer que les négociations budgétaires et la négociation des accords de libre-échange respectent leurs intérêts et la réciprocité. Le gouvernement y veillera». C’est une demande que les agriculteurs ont notamment formulée en début d’année, lors des manifestations. Lors d’une conférence de presse sur le Salon de l’élevage à Cournon d’Auvergne, le président de la FNSEA, Arnaud Rousseau, a évoqué cette nécessité de simplifier «car elle est un élément constitutif de notre compétitivité». Le chef du gouvernement a enfin annoncé qu’il présidera «au premier trimestre 2025, un comité interministériel des Outre-mer pour valoriser leurs ressources propres, agricoles, forestières, maritimes, énergétiques, au bénéfice le plus direct de leurs habitants».