Bas champs : un millier d’hectares à semer en blé... ou à réorienter
Les organisations agricoles se mobilisent pour les Bas champs.
La météo étant plus clémente en fin de semaine dernière, les agriculteurs ont réussi de nouveau à travailler dans les champs, ce qui explique la faible participation à la réunion sur les Bas champs le vendredi 22 février. Toutes les organisations agricoles étaient néanmoins présentes pour répondre aux questions que se posent les agriculteurs du secteur.
Christian Lesenne, conseiller à la chambre d’agriculture, a tout d’abord fait le point sur les variétés de blé qui pouvaient encore être semées, mais seulement jusqu’au 1er mars, et en choisissant des variétés alternatives et précoces. En effet, vendredi dernier, on estimait que 30 à 40% des surfaces prévues en blé n’étaient pas encore semées, soit environ 1 500 à 2 000 ha. Bien qu’un sérieux rattrapage ait eu lieu en fin de semaine, il faut désormais trouver des solutions pour remplacer le blé d’hiver qui n’a pas été mis en terre ou qui a été noyé.
Avant tout, Christian Lesenne a rappelé les seuils de retournement en colza : 5 à 10 pieds/m² selon les stades, et en blé : 50 à 100 pieds/m² suivant le stade de développement et la date de semis. Puis il a évoqué, avec l’ensemble des coopératives et négoces présents, les possibilités d’emblavement. Ainsi, le blé de printemps, l’orge de printemps, le pois de printemps et le maïs grain offrent des solutions. Attention toutefois en maïs, à choisir des variétés précoces pour ne pas se retrouver dans la même situation qu’en 2012. Bien que, comme l’a précisé Régis Brunet, président du canton de Saint Valéry, «les années se suivent et ne se ressemblent pas».
Difficultés économiques
La situation économique des exploitations a également été évoquée. Il ne faut pas oublier qu’en 2011, la sécheresse a sévi dans les sables autour de Cayeux principalement ; et en 2012, si tout s’est à peu près bien passé, la récolte compliquée a engendré des frais supplémentaires et des pertes de rendement. C’est pourquoi cette année certains éleveurs rencontrent déjà des difficultés. Les organismes économiques ont donc bien précisé qu’il existait des solutions pour chaque exploitation et qu’il ne fallait pas attendre la veille d’une échéance pour appeler son conseiller mais bien prendre les devants.
Enfin, Oliver Faict, secrétaire général adjoint de la Fdsea 80, a annoncé qu’une enquête sera envoyée à chaque agriculteur, afin d’évaluer les besoins en paille, l’objectif étant de pouvoir mettre en relation au plus vite offreurs et demandeurs de paille.
Pour recevoir le compte rendu complet demandez le par mail : aline.landrieux@fdsea80.fr.