Betteraves et Marquis : un préjudice de 700 000 euros pour les ETA
La fédération nationale des entrepreneurs des territoires (FNEDT) a chiffré le manque à gagner lié à non-récolte des parcelles de betteraves traitées avec l’herbicide Marquis et demande un dédommagement.
La fédération nationale des entrepreneurs des territoires (FNEDT) a chiffré le manque à gagner lié à non-récolte des parcelles de betteraves traitées avec l’herbicide Marquis et demande un dédommagement.
« Dans l’intérêt de la filière betterave sucre, des planteurs comme des fabricants de sucre, la sauvegarde des ETA entrainées dans cette tourmente est indispensable à court terme et pour la campagne 2022 » a déclaré Gérard Napias, président de la FNEDT, ce jeudi 26 août. De quoi s’agit-il ? Des conséquences de la destruction ordonnée par l’administration d’un certain nombre de parcelles de betteraves – à 5 000 hectares - traitées avec deux lots non-conformes de l’herbicide Marquis.
Pour les entreprises de travaux agricoles, qui dit destruction dit également « non-récolte » et donc manque à gagner. Selon la FNEDT, une trentaine d’ETA situées dans les départements de la Marne (51), des Ardennes (08) et de l’Aisne (02) seraient pénalisées. L’organisation chiffre la perte de chiffres d’affaires à « 700 000 euros », rappelant que « 70% de la récolte de betteraves est déléguée aux ETA ».
« Les planteurs vont être indemnisés, les sucriers également et pas les Eta qui ont en plus investi dans du matériel d’arrachage très couteux », regrette pour le moment la FNEDT qui explique avoir envoyé un courrier à Adama, le fabricant du produit défectueux, ainsi « qu’aux différentes parties prenantes ».
Le 12 août dernier, Adama France assurait avoir pris la mesure « de l’impact potentiel pour la filière » et s’était engagée « à agir de manière responsable pour accompagner les acteurs de la filière et tous les agriculteurs concernés, le plus efficacement possible ». La FNEDT rappelle quant à elle que « la récolte est le 1er poste de charges entre automotrices, machines intégrales ou chantier complet ».