Betteraves : Saint-Louis Sucre s’organise après l’incendie
Après l’incendie d’une salle électrique à l’usine Saint-Louis Sucre d’Eppeville, le 19 septembre, le groupe s’organise pour minimiser les conséquences sur la campagne betteravière.
Le début de la campagne betteravière aura été compliqué chez Saint-Louis Sucre. En cause : un incendie, qui s’est déclaré à Eppeville le 19 septembre, veille du redémarrage de l’usine. Le feu a pris dans une salle électrique, au niveau de l’atelier d’épuration.
«Heureusement, les dégâts sont uniquement matériels, se réconforte Thomas Nuytten, responsable des services betteraviers des usines d’Eppeville et de Roye. Après expertise, la durée de réparation a été estimée à cinq semaines environ. Nous prévoyons donc les premières réceptions de betteraves fin octobre.» La distillerie, elle, devrait redémarrer dès le 1er octobre, et l’atelier de cristalisation à partir de sirop devrait être opérationnel sept jours plus tard. Les conséquences financières sont encore à estimer.
Impact pour les planteurs
Avec les représentants des planteurs (réunis en instances extraordinaires les 20, 24 et 25 septembre), il a été décidé d’arrêter les arrachages à partir des mises à disponibilité du 25 septembre. Ils reprendront le 2 octobre et les betteraves seront dirigées vers les usines de Roye et d’Etrépagny (Eure). Pour le reste, les enlèvements des betteraves sont décalés de sept jours par rapport à la date initiale. Les planteurs dépendant de l’usine de Roye seront aussi soumis à une modification du planning «de zéro à huit jours de plus par rapport aux dates initiales».
Conséquences pour les planteurs ? Elles devraient être minimes, assure Thomas Nuytten. «Pour les premiers arrachages, les quelques jours de plus au champ seront même bénéfiques. Les précipitations du week-end dernier et l’ensoleillement devraient induire une augmentation de rendement.» Pour le reste, un accompagnement de conditions financières à l’année est prévu. «Le planning des indemnités de retard, lui, ne bouge pas. Nous allons aussi mettre gracieusement des bâches Toptex à disposition des planteurs, si un bâchage supplémentaire s’impose.» Le planning des grues et des passages dans les communes restera lui aussi inchangé.
Après sept jours de travail à l’usine de Roye, il apparaît que les premiers résultats soit très hétérogènes en termes de rendement racine (autour de 60 t effectives), liés au conditions climatiques variables selon les secteurs. «La richesse moyenne est de 19°. Les derniers prélèvements betteraviers montrent un gain hebdomadaire moyen de sucre de 950 kg/ha, légèrement sous la moyenne cinq ans.»
La campagne durera huit jours de plus que prévu chez Saint-Louis Sucre, compte tenu de l’incident, mais devrait se terminer fin janvier, «avec une volonté : que les deux usines samariennes terminent en même temps.»