Biocontrôle : le «substitut miracle» n'est pas au point...
Des tests sur l’effet protecteur de communautés microbiennes présentes sur les résidus de blé et de colza n’ont « pas permis d’identifier d’agent de biocontrôle potentiel agissant seul », a indiqué le 8 octobre le consortium européen Emphasis. « Il est difficile d’envisager qu’un agent de biocontrôle puisse être utilisé en tant que substitut miracle à un produit, par exemple un fongicide de synthèse dont l’efficacité est avérée, malgré les inconvénients qu’on lui connait », selon un communiqué tirant les conclusions de travaux menés par l’Inra depuis 2015. Si des micro-organismes peuvent être identifiés comme bénéfiques, c’est bien la communauté microbienne globale qui a un effet et pas forcément telle ou telle espèce considérée isolément, explique le consortium. D’où sa préconisation consistant à « favoriser des pratiques agricoles qui préservent (ou au moins évitent de dégrader) l’équilibre qui prévaut dans cette communauté ». L’étude de l’Inra a permis de tester sur de jeunes plants de blé l’effet protecteur de champignons et bactéries contre Zymoseptoria tritici, responsable de la septoriose. Le projet Emphasis de 7 M€, financé par la Commission européenne, rassemble 22 partenaires de 10 pays de l’UE.