Biocontrôle : l’IBMA réclame davantage de soutien à la recherche
L’IBMA (entreprises du biocontrôle) est revenue à la charge le 29 janvier pour obtenir un crédit d’impôt recherche majoré. «Incitons les entreprises à investir dans la matière grise sur notre territoire», a lancé le président Antoine Meyer. Sa demande concerne le crédit d’impôt recherche : il s’agit d’attribuer au biocontrôle un taux majoré de 60 % (contre 30 %) sur dix ans. Lors de l’examen de la loi Agriculture et Alimentation, les parlementaires avaient rejeté la mesure proposée via un amendement du rapporteur Jean-Baptiste Moreau (LREM). «Où s’effectue la recherche privée sur le biocontrôle ? Dans le reste du monde, trop peu en France», a appuyé Antoine Meyer. Avec un crédit d’impôt recherche à taux majoré, les investissements R&D passeraient de 17 M€ à près de 100 M€/an dans le secteur, d’après les simulations d’IBMA. «C’est maintenant qu’il faut investir dans le biocontrôle pour participer à l’agroécologie», d’après lui. «Nous voulons accélérer la recherche», a-t-il insisté, rappelant son objectif de tripler la part de marché des produits de biocontrôle à 15 % d’ici 2025. Le patron de la DGAL (ministère de l’Agriculture) Patrick Dehaumont s’est dit favorable aux propositions d’IBMA pour «booster l’innovation, la recherche en France». Mais la mise en œuvre de ce crédit d’impôt recherche majoré rencontre «quelques difficultés», selon lui.