Blé tendre : les exportations vers les pays tiers revalorisées à 4,8 Mt
Le conseil spécialisé de FranceAgriMer pour la filière céréalière a révisé, le 11 janvier, ses prévisions pour la campagne commerciale 2016-2017.
FranceAgriMer a légèrement revu à la hausse le 11 janvier ses perspectives d’exportation de blé tendre vers les pays tiers au cours de la campagne 2016-2017. L’organisme public mise désormais sur un objectif de ventes hors Union européenne de 4,8 millions de tonnes (Mt), soit 100 000 t de plus que le chiffre attendu à la mi-décembre. Un résultat qui restera toutefois, s’il se vérifie, largement inférieur à celui de la campagne précédente (12,6 Mt).
Début janvier, la chute des exportations atteignait 47 % à 2,4 Mt, sur la base des statistiques douanières des cinq premiers mois de la campagne 2016-2017 et d’estimations de bateaux partis de ports français au cours du mois de décembre. Les embarquements vers l’Algérie, destination majeure et traditionnelle du blé français, dégringolaient même de 53 % à 1,1 Mt, et celles vers l’Afrique sub-saharienne de 33 % à 795 220 t. La bonne nouvelle vient du Yémen, qui a acheté 66 000 t de blé français en décembre et 30 000 t au début de l’année. FranceAgriMer table, en revanche, sur un maintien des ventes vers les pays de l’Union européenne à 6,1 Mt.
Sur le marché français, les prévisions d’utilisation de blé par la meunerie et d’incorporations de blé par les fabricants d’aliments du bétail sont inchangées par rapport au mois dernier, respectivement à 4,8 Mt et 5,5 Mt. L’organisme public prévoit, par ailleurs, une utilisation moins importante de blé tendre par l’amidonnerie (- 50 000 t à 2,8 Mt), et confirme un niveau d’importations de l’ordre de 700 000 t. Au final, le stock de report de blé tendre présent sur le marché est prévu, en fin de campagne, en légère contraction à 2,63 Mt (- 48 000 t), très proche de la moyenne quinquennale (2,75 Mt).
Orge et maïs
Après six mois de campagne, les exportations d’orge vers les pays tiers sont également en très forte baisse par rapport à l’an passé à la même date : - 65 % à 945 000 t. La hausse des volumes vers le Maroc (+ 53 %) est loin de compenser la chute vertigineuse (- 85 %) des expéditions vers la Chine (320 000 t au 31 décembre contre 2,13 Mt l’an passé). En fin de campagne, la France ne devrait exporter que 1,7 Mt d’orge contre 4,6 Mt en 2015-2016. Les prévisions d’exportations vers l’Union européenne sont abaissées de 60 000 t à 2,7 Mt. Les perspectives d’utilisation par les fabricants d’aliments du bétail français sont, quant à elles, maintenues à 1,3 Mt. Dans ces conditions, FranceAgriMer a rehaussé en un mois le stock de report d’orge présent sur le marché de 72 000 t pour le porter à 2 Mt. C’est presque deux fois plus que le niveau moyen des cinq dernières campagnes (1,15 Mt).
Concernant le maïs, FranceAgriMer a diminué en un mois son estimation de collecte de 193 000 t à 10,2 Mt. Les prévisions d’utilisation par les fabricants français d’aliments du bétail restent inchangées à 2,2 Mt, de même que les ventes vers les pays tiers (250 000 t). A contrario, les exportations vers les pays de l’Union européenne sont rehaussées de 25 000 t par rapport au mois dernier à 4,5 Mt. Au final, le stock de report présent sur le marché a été allégé de 181 000 t à 2,3 Mt, niveau légèrement inférieur (- 261 000 t) à la moyenne quinquennale.
FranceAgriMer a également revu à la baisse son estimation de stock de blé dur présent sur le marché : - 11 000 t à 184 000 t. Les prévisions d’exportations à destination de nos voisins européens sont portées à 680 000 t (+ 50 000 t) alors que les incorporations par les fabricants d’aliments du bétail sont minorées de 50 000 t à 150 000 t. Enfin, 440 000 t de blé dur devraient être utilisées par la semoulerie au cours de la campagne 2016-2017.