Bray-sur-Somme : le souci d’informer
Echo de l'assemblée cantonale de Bray-sur-Somme.
Près d’une vingtaine d’agriculteurs du canton de Bray-sur-Somme a répondu à l’invitation de Dominique Lagache, président cantonal, et s’est retrouvée à la salle communale de Chuignolles le 10 décembre pour l’assemblée générale à laquelle a participé Christophe Buisset, membre du bureau de la Fdsea. En filigrane tout au long de cette rencontre, le souci d’informer exprimé par Dominique Lagache. Ainsi en a-t-il été sur le devenir du montant des aides Pac.
Peu de changement entre le projet de la commission de novembre 2011 et aujourd’hui sauf que le taux de 7 % de focus écologique pourrait être revu à la baisse. Pour certaines exploitations, la marche va être raide notamment en élevage lait et viande. «Si demain, nous n’arrivons plus à maintenir un minimum d’élevage, il y a danger pour l’économie et pour l’agronomie dans nos régions», a indiqué Christophe Buisset reprenant les propos d’experts. Des arrêts d’éleveurs pourtant motivés avec des installations aux normes sont observés chez nous. «Il faut absolument trouver des solutions pour la rémunération, pour le regroupement et pour la main d’œuvre», a plaidé Christophe Buisset.
L’information c’était aussi sur les zones vulnérables avec l’arrivée dès le début d’année 2013 du 5ème programme d’action pour le moins controversé. La profession s’insurge contre les nouvelles contraintes : augmentation sensible des capacités de stockage des effluents d’élevage, réduction des périodes d’épandage, modification des critères de calcul du plan de fumure azoté entre autres. Il a été également question du fonds de modernisation céréaliers-éleveurs pour en redonner le sens. A la base de la création de ce fonds, la nécessité de faire quelque chose envers l’élevage notamment les filières grosses consommatrices de céréales. Cela étant, chacun est bien conscient de la difficulté à le mettre en place dans la mesure où il est basé sur le volontariat.
Un programme pour l’agriculture du département
La dernière partie de l’assemblée a été longuement consacrée au programme aux élections à la chambre d’agriculture défendu par la liste Fdsea/Ja. Un programme dont l’un des fondements s’appuie sur le développement de l’agriculture. «Nous souhaitons maintenir la population sur nos territoires et contribuer à la création de valeur ajoutée pour les exploitations agricoles», a résumé Christophe Buisset.
Parmi les nombreuses facettes qui constituent le programme, Christophe Buisset a été plus sensible aux jeunes qui ne sont pas issus du milieu agricole et qui voudraient s’installer, à la nécessité d’être bien formés (certiphyto, fiscalité, comptabilité, élevage), à la demande des consommateurs pour un approvisionnement de proximité, à la formation de responsables d’organisations professionnelles et d’organismes économiques à condition qu’elle contribue à la constitution d’un réseau transversal qui jouerait le rôle d’un ciment entre les structures.
Il a insisté sur la nécessité pour les agriculteurs d’être présents dans les instances qui touchent au milieu agricole comme les plans locaux d’urbanisme par exemple. «Quand on pèse plus de 73 % des agriculteurs, on est écouté», a conclu Christophe Buisset.