Bruxelles et Washington règlent définitivement leur différend sur le boeuf
L'UE et les Etats-Unis ont signé un accord pour régler définitivement leur ancien contentieux portant sur les exportations de bœuf américain, a annoncé Donald Trump le 2 août en qualifiant l'accord «d'avancée majeure».
L'accord de principe avait été annoncé mi-juin. La querelle sur le bœuf aux hormones remontait à 1988, quand l'Europe a interdit l'importation de viande bovine issue d'animaux auxquels ont été administrés des hormones de croissance. En représailles, et en accord avec une décision de l'OMC, les Etats-Unis avaient imposé en 1999 des sanctions douanières sur certains produits du terroir. Aux termes d'un compromis en 2009 (amendé en 2014), les Etats-Unis avaient finalement levé leurs sanctions et l'UE ouvert un quota d'importation de bœuf étranger «de haute qualité», incluant le bœuf américain, tout en maintenant son veto sur le bœuf aux hormones.
Mais ce quota a surtout été utilisé par d'autres pays producteurs de bœuf, ce qui a conduit fin 2016 l'administration Obama à menacer l'UE de rétablir les droits de douane de 1999. La renégociation de ce mémorandum permet aux Etats-Unis de se voir garantir une part du quota. Mi-juin, Bruxelles avait fait état d'un quota allant jusqu'à 35 000 tonnes. Cette allocation prendra forme graduellement, sur sept ans, en commençant par 18 500 tonnes la première année, avait alors précisé une source à la Commission. L'accord doit prendre effet à l'automne après approbation du Parlement européen.