Budget agricole européen : l’austérité, à quelques exceptions près
Baisse du budget : la France s'en tire plutôt bien.
La négociation sur la réforme de la Pac devrait – c’est en tout cas ce que veut le Parlement européen – se poursuivre en septembre pour aborder les thèmes liés aux décisions financières 2014-2020 du sommet européen de février pour la période. Des décisions qui doivent encore être formellement approuvées par les députés.
Mais, pour les Vingt-huit, pas question de toucher au pénible et délicat compromis des chefs d’État et de gouvernement. Celui-ci, il est vrai, n’est pas tendre pour l’agriculture. En 2020, et à prix constants 2011, la dotation pour les paiements directs et les mesures de marché sera inférieure de 13 % à celle de 2013, et les crédits de l’UE pour le développement rural seront en baisse de 18%. Sur les sept prochaines années, et sur fond de réduction générale des dépenses, seuls les pays baltes verront leur enveloppe des paiements directs augmenter par rapport à 2007-2013, ainsi que, dans une moindre mesure, la Roumanie et le Portugal, tandis que la France gagnera plus de 14 % pour le développement rural.
Du coup, premier et deuxième piliers de la Pac pris ensemble (à l’exception des mesures de marché), la France ne perdra que 1,7 % de son allocation par rapport à la programmation budgétaire en cours. Contre, par exemple, -8,5 % pour la Slovaquie, - 8,4 % pour la Suède, 8,1 % pour l'Allemagne, -6,4 % pour la Belgique ou encore -4,5 % pour l'Italie. Quant au Royaume- Uni, grand ami de la Pac, il ne sera délesté que de 2,7 %. Il est vrai que, pour amortir tant bien que mal ces pertes, les États membres pourront toujours transférer des crédits d’un pilier à l’autre.