Agroalimentaire
À Caudry (59), l’usine Nestlé de pizzas Buitoni ferme
Il y a un an, un scandale sanitaire mettait en cause Nestlé et ses pizzas Buitoni fabriquées à Caudry, dans le Nord, car contaminées par la bactérie Escherichia coli. Ce jeudi matin, le groupe annonce la fermeture définitive de l’usine.
Il y a un an, un scandale sanitaire mettait en cause Nestlé et ses pizzas Buitoni fabriquées à Caudry, dans le Nord, car contaminées par la bactérie Escherichia coli. Ce jeudi matin, le groupe annonce la fermeture définitive de l’usine.
Les 113 salariés craignaient le pire. Il est arrivé. Le site Nestlé de Caudry est depuis un an au cœur d’un scandale pour avoir produit les pizzas surgelées à pâte crue de la gamme Fraîch’Up, qui pourraient avoir provoqué la mort de deux enfants et l’intoxication de dizaines d’autres par la bactérie Escherichia coli. Une information judiciaire est toujours en cours à ce sujet. Après une relance de la production fin décembre, l’activité était à nouveau suspendue depuis début mars en raison, selon Nestlé, d’une chute des ventes. Ce jeudi matin, le groupe a dévoilé la fermeture définitive du site.
Il a cependant assuré qu’«aucun licenciement ne sera notifié avant le 31 décembre 2023». Nestlé s'engage également à chercher un repreneur pour le site. Les salariés devraient aussi se voir proposer «une opportunité de reclassement interne». Enfin, Nestlé s'est engagé à abonder le fonds de rebond industriel récemment annoncé par l'exécutif pour le Caudrésis-Cambrésis, en «doublant chaque euro public investi dans ce fonds, et ce jusqu'à hauteur de 5 millions d'euros», selon une porte-parole de Nestlé France.
Le ministre sur place vendredi
Sitôt après l’annonce, le cabinet de Roland Lescure, ministre délégué chargé de l’Industrie, réagissait : «le ministre regrette la décision de Nestlé, et que le groupe n'ait pas trouvé de solution en interne.» Il assure qu’il ne s’agira pas de la fin de la Société des produits alimentaires de Caudry. «Il a une mobilisation collective totale pour trouver rapidement un repreneur.» Le ministre doit se rendre vendredi matin à la sous-préfecture de Cambrai pour rencontrer les différentes parties prenantes.
De son côté, Xavier Bertrand a aussi réagi avec un tweet : «Comment faire confiance à Nestlé qui dit vouloir réindustrialiser le site ?», s’indigne-t-il. Et d’ajouter que «la Région restera mobilisée aux côtés des salariés et du territoire».