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Céréales : au rendez-vous des valeurs sûres

La coopérative Sana Terra organisait, le 17 juin dernier, une visite de sa plateforme d’essais de céréales à Herleville parmi
lesquels des variétés qui ont fait leurs preuves et d’autres à suivre.

Le choix variétal des semis d’automne attire toujours beaucoup de monde dans les parcelles d’essais.
Le choix variétal des semis d’automne attire toujours beaucoup de monde dans les parcelles d’essais. 
© Sana Terra

Les prochaines campagnes se préparent dès maintenant, et c’est sans doute cela qui explique la participation notable des adhérents de la coopérative Sana Terra pour la présentation mi-juin de sa vitrine variétale. Au programme, d’abord, les variétés qui seront inscrites au catalogue d’automne, ainsi qu’un variétoscope «pour avoir un œil sur les variétés qui seront inscrites l’an prochain», explique-t-on à la coopérative. «On a ici toute une gamme de variétés, avec des classiques comme Chevignon (Saaten Union), Extase (KWS), Complice (Florimond Desprez)», détaillait ainsi Jérôme Broquet, responsable semences. En 2020, ces trois variétés représentaient 30 % du volume commercialisé par Sana Terra. Le mélange des variétés Chevignon, Extase et Junior (Unisigma) représente, quant à lui, 5 % des volumes. Le reste est réparti entre dix-neuf autres variétés, «fonction de la date de semis, de la résistance aux maladies et des débouchés», poursuit M. Broquet. En proposant un mélange de trois variétés – la certification d’un mélange est autorisée depuis 2019 –, «on allie les résistances des différentes variétés, explique M. Broquet. Cela permet de lisser le risque, avec des variétés reconnues. Chevignon et Extase vont amener le rendement. Avec l’ajout de Junior, on améliore le PS et les protéines».

 

Des variétés pour des débouchés rémunérateurs

Les principales utilisations recherchées sont la meunerie française – Chevignon et Extase sont des références en la matière –, la démarche Label Rouge et la biscuiterie. Pour ce débouché en particulier, Jérôme Broquet recommande la variété SU Ecusson (Saaten Union) : «C’est un peu le cousin biscuiter du Chevignon avec un bon potentiel de rendement, un PS intéressant et une très bonne résistance aux maladies, plutôt tardif.» Sana Terra penche également pour la variété Hansel (Secobra) : «Plus court que SU Ecusson, il est résistant aux maladies, avec un PS et un rendement équivalent et une reconnaissance de la part de l’industrie biscuitière», constate le responsable semences de Sana Terra. Le blé fourrager ? «Cela ne fait pas partie de nos pistes de développement, même si on propose quand même la variété Campesino…» 

Regards sur l’avenir

Si Sana Terra donne le sentiment de camper sur des valeurs sûres, «on regarde quand même les nouvelles variétés, notamment sur le rendement et leur résistance aux maladies», assure le responsable semences de la coopérative :
«On a encore des marges de progrès avec les variétés que l’on connait bien aujourd’hui, mais il est évident qu’on s’intéresse aussi à des variétés qui seront amenées à les remplacer demain.» En disposant de sa propre station de semences – 40 000 quintaux de semences certifiées par an –, Sana Terra peut ainsi multiplier les variétés qui répondent aux attentes de ses adhérents, «et sécuriser les approvisionnements», détaille Jérôme Broquet. 

En marge des présentations variétales, Sana Terra invitait la start-up Gaïago pour une présentation de ses solutions face à des sols compactés, érodés ou en perte de fertilité, ainsi que la firme Syngenta pour une démonstration de sa méthode de gestion des fonds de cuve, du nettoyage du pulvérisateur ou les accidents de bouillie phytosanitaire. Environ 80 agriculteurs adhérents de la coopérative ont fait le déplacement, les yeux déjà rivés sur la prochaine campagne.

 

Fongicides : réduire les doses sans perdre en efficacité

Depuis environ cinq ans, la coopérative Sana Terra met en place des essais autour de l’utilisation des biosolutions. L’objectif ? «Mettre au catalogue ces solutions, en complément des produits de synthèse que l’on doit chercher à réduire, en garantissant une rentabilité équivalente», explique Aurélien Gellynck, directeur commercial de la coopérative. En associant des biosolutions à des doses réduites de produits phytosanitaires «classiques», l’effet est double : une réduction de l’IFT et un soutien à la plante dans son cycle de croissance. Sana Terra propose ainsi des solutions contenant des extraits d’algue, du souffre, d’extraits de champignon, d’acides aminés... Depuis peu, elle teste aussi des solutions avec des extraits de cactus. Aurélien Gellynck en reste toutefois convaincu: «Le premier axe d’amélioration reste le panel variétal. Beaucoup de choses vont ensuite dépendre du contexte climatique et sanitaire de l’année.»
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