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Céréales : observer les citadelles ravageuses au bon moment pour mieux agir

Aucun moyen de lutte n’est disponible contre le virus que transmet la cicadelle aux céréales. Les techniques culturales préventives et la lutte insecticide en végétation sont donc les seuls moyens de lutte.

Si une forte activité de cicadelles est observée, un traitement est à réaliser.
Si une forte activité de cicadelles est observée, un traitement est à réaliser.
© © Arvalis - Institut du végétal



Les cicadelles de l’espèce Psammotettix alienus transmettent les virus de la maladie des pieds chétifs en piquant les plantes. Aucun moyen de lutte n’est disponible contre ces virus quand la plante est infectée. La lutte repose donc sur des techniques culturales préventives et sur la lutte insecticide en végétation.
La lutte préventive s’appuie notamment sur la destruction des repousses et des graminées sauvages qui constituent des réservoirs à virus. Ensuite, il est recommandé d’éviter un semis précoce entraînant une plus grande concomitance entre la période de forte sensibilité de la céréale et la période d’activité des cicadelles. Mais retarder le semis ne constitue pas toujours une mesure pleinement efficace quand les conditions climatiques de l’automne restent longtemps favorables à l’activité des insectes sur la parcelle. Un semis tardif n’affranchit donc nullement à la surveillance des cultures à l’automne !

Intervenir
en végétation
Depuis le retrait des traitements de semences à base d’imidaclopride, la protection insecticide s’appuie uniquement sur des traitements en végétation (cf. tableau). Agissant par contact, ils doivent donc être positionnés en fonction de la présence des cicadelles et non pas d’un stade ou d’une date.
L’observation des insectes dans la parcelle, durant les premières phases de développement des céréales d’hiver, est donc essentielle pour déclencher le traitement insecticide au moment le plus opportun.
Pour raisonner l’intervention insecticide, il est recommandé de disposer des pièges chromatiques, plaques jaunes engluées de format A4, sur le sol avec une inclinaison d’environ 30° (pour favoriser l’écoulement de l’eau) à plus de 20 mètres de la bordure de la parcelle. Le piège doit être mis en place dès le semis et la surveillance peut être arrêtée après deux semaines consécutives sans capture. Les pièges doivent être lus chaque semaine, voire deux fois par semaine (ce qui facilite la détermination et le dénombrement des cicadelles). Il est conseillé de réaliser un traitement insecticide en végétation si le nombre de captures hebdomadaires est supérieur ou égal à trente cicadelles Psammotettix alienus.
Tant que les conditions météorologiques sont douces (température > 12°C) et ensoleillées, même après une première intervention, il est recommandé de poursuivre les observations sur pièges pour renouveler le traitement si nécessaire.

Surveiller aux heures les plus chaudes
En l’absence de piégeage, une observation directe des cicadelles sur la parcelle peut également être pratiquée en période ensoleillée, la plus chaude de la journée, pour déclencher le traitement. Si une forte activité est observée (observations sur cinq endroits de la parcelle faisant sauter devant soi au moins cinq cicadelles pour chaque endroit), le traitement est à réaliser. Cette opération de quelques minutes pourra être renouvelée autant de fois que nécessaire.
Si tout le territoire est potentiellement concerné, la maladie des pieds chétifs est plus fréquemment observée dans les régions Centre et Nord-Est de la France. Une vigilance est particulièrement nécessaire dans ces larges secteurs.
Enfin, ne pas oublier que les conditions favorables à l’activité des cicadelles le sont bien souvent aussi pour les pucerons. Les pucerons peuvent être actifs plus longtemps sur les parcelles, la surveillance est alors à prolonger en cas d’automne doux.

Comment reconnaître la cicadelle Psammotettix alienus ?

L’adulte, de couleur beige clair, a une taille d’environ
4 mm et présente de nombreuses épines sur le tibia postérieur. La présence de six bandes beiges larges et de cinq bandes blanches étroites sur le thorax est l’une des caractéristiques de l’espèce. La coloration des élytres est également caractéristique, avec notamment des nervures dorsales éclaircies à leur interaction et la présence de zones sombres au bord des nervures, sauf à la toute extrémité de l’aile où la macule est entièrement brune.
La larve aptère (cinq stades larvaires) est semblable à l’adulte, mais plus petite et plus claire sauf lors du dernier stade.

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