Céréales : oui à l'agroécologie mais sans «tergiversations» du gouvernement
« Engagée dans la transformation agroécologique », l'AGPB a estimé le 20 août que les céréaliers se sentent « incompris » face à un pouvoir en place qui « change les règles du jeu tout le temps ». « Il faut que le gouvernement arrête les tergiversations, de changer de stratégie, la réglementation tous les quatre matins », a déclaré son président Eric Thirouin lors d'une conférence de presse. Et d'expliquer que l'AGPB entame un chantier, pour les « deux-trois ans » à venir, sur la certification HVE (Haute valeur environnementale) de niveau 2 des 250 000 exploitants céréaliers. Or en parallèle, le contexte réglementaire se durcit avec un projet de ZNT (zone de non-traitement) dans le cadre de la protection des riverains vis-à-vis des pesticides. « Pour arriver à réduire lusage des phytos et rentrer dans la dynamique d'agroécologie, on a besoin d'investissement, d'innovation », a-t-il poursuivi. L'AGPB attend le soutien du gouvernement, notamment dans la recherche et en particulier sur les NBT (nouvelles techniques de sélection) qui permettent d'obtenir des variétés plus résistantes aux maladies. « Au lieu de nous aider, à la dernière loi de finances, il y a eu mise en place d'une redevance pour pollutions diffuses » (RPD), d'après lui : cette RPD a été augmentée.