Société
Ces antispécistes qui veulent contrôler notre langage
L’utilisation de certaines expressions imagées et faisant appel au bestiaire pour qualifier un trait de caractère ne passe pas auprès de l’association antispéciste Peta qui y voit une marque supplémentaire de domination de l’homme sur l’animal. Inadmissible selon elle.
L’utilisation de certaines expressions imagées et faisant appel au bestiaire pour qualifier un trait de caractère ne passe pas auprès de l’association antispéciste Peta qui y voit une marque supplémentaire de domination de l’homme sur l’animal. Inadmissible selon elle.
Ils veulent contrôler nos assiettes... mais aussi notre langage ! C’est le genre de messages que l’on lit et que l’on relit plusieurs fois avant d’y croire. Et que l’on se demande ensuite s’il faut le prendre au sérieux.
Tête de pont du mouvement antispéciste – cette démarche qui consiste à lutter contre la domination de l’animal par l’homme -, l’association Peta a défrayé la chronique aujourd’hui par un tweet dans lequel elle demande de plus utiliser certaines expressions.
Lesquelles ? Selon Peta, lorsque l’on qualifie quelqu’un de « poule mouillée » parce qu’il est un peu peureux, de rat parce qu’il est mouchard ou encore de serpent parce qu’il a l’habitude de dire du mal des autres, on se rend coupable de spécisme (!) : « Les mots peuvent créer un monde plus inclusif ou perpétuer l’oppression. Utiliser un animal comme une insulte renforce le mythe selon lequel les humains sont supérieurs aux autres animaux et qu’il est justifié de les bafouer », écrit ainsi en anglais l’association.
Pour remplacer chacune de ces expressions courantes, Peta propose donc des « alternatives » : de quelqu’un qu’on qualifierait de « porc », il faut ainsi désormais dire qu’il est « repoussant » (repulsive).
Le message en question émane de Peta international, et n’a pas fait l’objet d’une reprise par la branche française de Peta, sur son compte Twitter. Ce qui est rassurant tout de même, c’est que dans les commentaires de personnes se déclarant vegan ou antispécistes, cette nouvelle sortie ne fait pas l’unanimité. On peut considérer que « les animaux ne sont pas à nous pour expérimenter, les manger, les porter, les utiliser à des fins de divertissement ou abuser de toute autre manière » et encore avoir un peu de discernement sans se laisser aller au jusqu’au-boutisme.