Election présidentielle
Ces départements qui veulent faire front quoi qu’il en coûte
Le président du Conseil départemental de la Somme, Stéphane Haussoulier est signataire d'un appel de 30 présidents de Conseils départementaux, à voter dimanche pour Emmanuel Macron. Ces derniers jugent en effet qu’une victoire de Marine Le Pen (RN) représenterait « une menace sur notre niveau de protection sociale, en fragilisant notre économie, et sur les libertés individuelles et locales, avec la remise en cause de nos institutions et de notre État de droit », selon un communiqué.
Le président du Conseil départemental de la Somme, Stéphane Haussoulier est signataire d'un appel de 30 présidents de Conseils départementaux, à voter dimanche pour Emmanuel Macron. Ces derniers jugent en effet qu’une victoire de Marine Le Pen (RN) représenterait « une menace sur notre niveau de protection sociale, en fragilisant notre économie, et sur les libertés individuelles et locales, avec la remise en cause de nos institutions et de notre État de droit », selon un communiqué.
Leurs dernières forces dans la bataille. Même si plusieurs sondages donnent vainqueur Emmanuel Macron dans la course à l'élection présidentielle face à la candidate du Rassemblement National, Marine Le Pen, plusieurs présidents de conseils départementaux ont lancé un appel à lui faire barrage, ce vendredi 22 avril dans une lettre publiée par nos confrères du journal La Tribune.
Parmi les trente signataires, on retrouve sans surprise le président du Département de la Somme. Stéphane Haussoulier, qui avait annoncé le 14 février dernier son ralliement à Emmanuel Macron, fait partie des huit présidents de départements à l'initiative de cet appel avec ses collègues de Seine-Maritime, de l’Aisne, des Pyrénées-Atlantiques, de l’Eure, de La Réunion, de la Mayenne et de l'Aveyron.
Un « front républicain » brisé ?
« Contrairement aux scrutins de 2002 et 2017, le « front républicain » érigé en pareille circonstance est, cette année, une moindre évidence pour beaucoup d’électeurs. Indéniablement, l’entreprise de banalisation de Marine Le Pen et de son programme a en partie réussi », constatent la trentaine d’élus départementaux. Et ces derniers de détailler leurs craintes sur la pérennité « des solidarités humaines et territoriales ». « Nous savons pourtant que le projet de Madame Le Pen ne les résoudra en rien. Au contraire, les réponses simplistes qu’elle porte, ses obsessions antirépublicaines et son admiration pour les dirigeants autoritaires comme Vladimir Poutine ne pourront qu’aggraver notre situation nationale et déstabiliser la place de la France sur le plan international », jugent ces élus.
« La fermeture des frontières (aux voyageurs comme aux investisseurs), le retrait de notre pays de plusieurs dispositifs européens (dont la PAC) ou encore l’accumulation de dépenses nouvelles (sans recettes convaincantes en regard) conduiraient la France à une récession certaine », estiment-ils également.
Pas une consigne de vote
En s’opposant aussi vertement à la candidature Le Pen, s’agit-il d’une consigne de vote ? Pas tout à fait, même si cela y ressemble : « Cet appel à la responsabilité des électeurs n’est pas une consigne de vote : les Français sont libres. Il s’agit, pour nous, présidents de Départements, aux prises directes avec les préoccupations et les difficultés quotidiennes des Français, d’alerter sur ce qui menacerait notre action en cas d’élection de Madame Le Pen. Cet appel n’est pas, non plus, un blanc-seing au Président de la République s’il est réélu », expliquent les présidents de Départements. Et de conclure sur leurs propres intentions : « Parce que notre combat contre l’extrême droite a toujours été clair, nous glisserons sans aucune hésitation, dans l’urne le dimanche 24 avril, le seul bulletin de vote encore porteur de nos valeurs démocratiques et républicaines : celui d’Emmanuel Macron ».