Libre-échange
CETA : la pression s’accentue sur les sénateurs
Alors que l’Assemblée nationale a déjà adopté le projet de ratification de l’accord de libre-échange entre l’Union européenne et le Canada – c’était en 2019 -, le Sénat doit se prononcer sur le texte la semaine prochaine.
Alors que l’Assemblée nationale a déjà adopté le projet de ratification de l’accord de libre-échange entre l’Union européenne et le Canada – c’était en 2019 -, le Sénat doit se prononcer sur le texte la semaine prochaine.
Les sénateurs examineront le 21 mars prochain la ratification de l’accord de libre-échange avec le Canada, le Comprehensive Economic and Trade Agreement (CETA). Dans un communiqué du 11 mars, la Fédération nationale bovine (FNB) a averti les parlementaires : « Sans clause miroir, cet accord doit être rejeté ». « Cet accord ouvre la porte du marché européen à 65 000 tonnes de viandes bovines, à droits de douane nuls (…) et vient allègrement déséquilibrer », le marché de l’aloyau. Le président de la FNB, Patrick Bénézit peste contre cet accord qui est pour lui « le symbole du manque d’ambition de l’Europe pour son élevage ». Elle le « soumet à la concurrence déloyale de viandes interdites à produire sur son territoire ! ».
Par ailleurs, le collectif « Mon assiette Mon choix » qui rassemble des éleveurs et des consommateurs, a diffusé le 11 mars une lettre ouverte à tous les membres du Sénat leur demandant de rejeter le CETA pour des motifs identiques : « Nous refusons de voir arriver dans nos assiettes toujours plus de bœuf nourri aux farines animales (…), des lentilles traitées au sencoral ou encore du maïs traité à l’atrazine ». Le sencoral est interdit en France depuis 2014 et l’atrazine depuis 2003.