Circuits courts : Top départ pour la vente directe à la ferme des Leleu
Mercredi 20 décembre, la famille Leleu ouvrira son local de vente de produits laitiers sur son exploitation, à Saint-Fuscien.
Trois ans qu’ils attendaient le coup d’envoi. A quelques jours de l’ouverture de leur local de vente, c’est le rush. Les étiquettes confectionnées par une boîte de communication ne devraient pas tarder à arriver. Grégoire Leleu, qui s’occupe de la transformation du lait produit à la ferme, affine ses dernières recettes. Le mobilier sera livré, lui, ce week-end. En revanche, le lecteur de carte bancaire ne sera fourni que d’ici quinze jours à trois semaines. Qu’importe. Grégoire Leleu reste zen. «Hormis le calage des recettes, je ne maîtrise pas le reste. C’est donc inutile de s’énerver.»
Quand il s’est installé sur la ferme familiale, avec son frère, fin 2015, transformer une partie des 780 000 litres de lait produits par leurs 85 vaches laitières était déjà dans ses projets. «Il est impératif de créer de la valeur ajoutée dans une exploitation si on veut pouvoir tous en vivre, comme de diversifier la source de ses revenus. Puis, j’avais aussi le désir de valoriser l’image de notre métier au travers de la qualité de ce que l’on produit», commente le jeune agriculteur. Il lui aura cependant fallu attendre trois années pour mener à bien son opération. C’est désormais chose faite. A compter de mercredi prochain, il vendra des yaourts, des fromages blancs, et du lait pasteurisé.
De la transformation à la vente
Reste que c’est un nouveau métier dans lequel se lance Grégoire. Pour mettre tous les atouts de son côté, il a suivi des formations sur la transformation du lait, fait des études de marché, est allé voir ses confrères et a multiplié les essais pour la fabrication de ses produits. «J’ai réalisé une dizaine d’essais pour chaque produit afin de choisir le bon ferment, le bon dosage de sucre et de confiture pour mes yaourts et fromages blancs», confie-t-il. Le produit qui lui a donné le plus de fil à retordre a été le fromage blanc. Trouver la bonne température, le temps de pressurage et d’égouttage n’ont pas été une mince affaire. Et d’autant que «je suis difficile. Il faut que les produits me plaisent, et plaisent bien sûr à mes clients», dit-il.
La clientèle qu’il vise est la métropole amiénoise, l’exploitation étant à moins de dix kilomètres d’Amiens, mais aussi les collectivités, les restaurants et les établissements médicaux-sociaux. Pour ce faire, il a choisi un atelier de transformation d’une capacité de 500 000 litres de lait par an afin de pouvoir s’adapter à la demande qu’il aura. En attendant de trouver son rythme de croisière, il débute doucement. Pour l’ouverture du magasin, il a transformé 150 litres de lait pour pouvoir produire mille yaourts. Son objectif est de transformer 40 000 litres de lait la première année, puis 150 000 litres d’ici trois ans et 200 000 litres d’ici cinq ans. Autre débouché de ses produits : le magasin de producteurs fermiers, qui ouvrira d’ici un an et demi, à Glisy, et auquel il participe.
Tous les mercredis de 14h à 19h, vendredis de 16h à 19h, samedis de 14h à 18h -
16 Hameau du Petit Cagny, à St-Fuscien.