Oléagineux
Colza, azote et insectes : quelques repères entrée hiver
Les conditions depuis août ont été plutôt favorables à la culture du colza dans les secteurs Nord et Est. Températures chaudes et pluies régulières ont permis de bonnes implantations et une dynamique de croissance soutenue jusqu’à présent. L’excès d’eau dans certains secteurs pourrait cependant devenir préjudiciable si ces conditions perduraient.
Les conditions depuis août ont été plutôt favorables à la culture du colza dans les secteurs Nord et Est. Températures chaudes et pluies régulières ont permis de bonnes implantations et une dynamique de croissance soutenue jusqu’à présent. L’excès d’eau dans certains secteurs pourrait cependant devenir préjudiciable si ces conditions perduraient.
Dans l’ensemble, les colzas présentent de belles biomasses à l’entrée de l’hiver. Cela permettra de réduire la dose d’azote à apporter au printemps et de limiter l’impact des larves de grosses altises ou de charançons du bourgeon terminal en cas d’infestation sur la parcelle.
Importance de réaliser les pesées
Les pesées directes au champ ou les estimations par télédétection restent les moyens les plus sûrs pour estimer l’azote absorbé par les colzas à l’automne. Cette année, avec ces belles biomasses, les pertes de feuilles pourraient être importantes si l’hiver devenait rigoureux. Comme on le voit sur le graphique, la moyenne des biomasses réalisées dans le cadre des BSV et par Terres Inovia est comprise entre 1,5 à 1,9 kg/m² selon les régions, avec de fortes variabilités entre parcelles.
Gros colzas sur la gestion des larves de grosses altises
Avec un peuplement maîtrisé des colzas, les biomasses supérieures à 1,5 kg/m² indiquent très souvent des colzas pesant plus de 40 grammes par plante, état-clé recherché pour un colza robuste face aux dégâts de larves de grosses altises.
Comme on le voit sur le graphique, la proportion de parcelles avec des colzas présentant un poids supérieur à 40 grammes par plante, voire 60 grammes, est importante cette année sur toute la zone Nord et Est.
Couplé à des infestations larvaires des grosses altises globalement faibles à moyennes cette année, le risque de dégâts à la sortie de l’hiver devrait être relativement maîtrisé. Comme on le voit sur le graphique, la proportion des parcelles avec une infestation inférieure à deux larves par plante est majoritaire sur l’ensemble de la zone Nord et Est. Mais, certaines parcelles, présentant un risque agronomique (faible biomasse, faim d’azote) et une infestation importante, nécessitent cependant une protection insecticide.