Comptes de l’agriculture : une nouvelle occasion de fustiger l'accord UE-Mercosur
La publication des comptes de l’agriculture, le 4 juillet par la Commission des comptes de la Nation, a été l’occasion pour les syndicats agricoles de sonner une nouvelle charge contre les accords de libre-échange, Mercosur et Ceta en tête. Dans leurs communiqués de presse respectifs, chacun a cherché au détour du rapport un argument à relier à ce cheval de bataille. D'après la Confédération paysanne, «en viande bovine, la baisse des volumes va s’accentuer si l’accord de libre-échange avec le Mercosur est définitivement ratifié». A la FNSEA, on s’interroge : «Alors que les accords sont signés avec le Ceta et annoncés avec le Mercosur, comment la courbe de la valeur ajoutée agricole va-t-elle opérer un véritable redressement ?» Pour le syndicat majoritaire, nul doute que «ces importations anéantiraient les possibilités de valoriser les productions françaises à leur juste prix et conduiraient des filières vers des difficultés irréversibles». Un argument qui fait mouche également à la Coordination rurale : «Ce n’est pas la signature des accords du Mercosur ou la ratification du Ceta qui apporteront la solution pour sortir le secteur agricole de sa dépression.»