Conseil agricole de l'UE : l'étiquetage plutôt que la Pac
Même s'ils espèrent se mettre d’accord au mois d’octobre sur une position commune concernant la future Pac, les ministres de l’Agriculture de l’UE, réunis le 1er septembre à Coblence (en Allemagne) pour leur traditionnelle rencontre informelle de rentrée, se sont penchés sur d’autres dossiers agricoles d’actualité : l’étiquetage (du bien-être animal, nutritionnel, de l’origine) et les conséquences de la pandémie de Covid-19. «La chaîne alimentaire a fonctionné sans perturbations majeures pendant la pandémie. Il y a des leçons à en tirer. Avec le redémarrage de l'économie, nous ne reviendrons pas aux anciennes méthodes d’avant la crise, mais nous allons transformer notre agriculture vers plus de durabilité», a indiqué le commissaire européen à l’Agriculture Janusz Wojciechowski. Concernant l’étiquetage de l’origine, il a souligné que l’introduction de mesures nationales n’étaient pas la voie à suivre car cela risque de fractionner le marché unique européen mais il a réaffirmé que l'extension de l'étiquetage d'origine obligatoire à certains produits était à l’étude. Une analyse d'impact sera soumise à consultation publique dès cet automne.
Les ministres «très sceptiques» sur l'accord UE-Mercosur
Les ministres européens de l'Agriculture sont «très très sceptiques» sur l'avenir du vaste accord commercial entre l'UE et les pays sud-américains du Mercosur, a affirmé le 1er septembre la ministre allemande Julia Klöckner, en raison de la déforestation massive au Brésil. «Nous, les ministres de l'Agriculture (des 27) sommes très très sceptiques à ce sujet (ndlr: la ratification de l'accord). Et je peux véritablement parler pour pratiquement chacun des ministres présents ici», a déclaré Mme Klöckner à Coblence (ouest de l'Allemagne) avant l'ouverture d'une réunion informelle des ministres de l'Agriculture et de la pêche des Etats membres de l'UE. «Je ne vois pas une ratification de l'accord Mercosur pour l'heure. J'ai des raisons très précises pour lesquelles je suis extrêmement sceptique», a insisté la ministre allemande, dont le pays occupe depuis juillet la présidence tournante de l'UE. Après que Berlin a été pendant longtemps défenseur de l'accord, la chancelière allemande Angela Merkel avait pour la première fois le 21 août émis de «sérieux doutes», pointant du doigt la «déforestation continue» et «les incendies», qui se sont multipliés ces dernières semaines en Amazonie.