Contribuer au fonds de modernisation céréaliers-éleveurs
Echo de l'assemblée générale cantonale de Villers-Bocage.
Une quinzaine d’agriculteurs ont participé à l’assemblée générale du canton de Villers-Bocage qui s’est tenue le 21 décembre dans les locaux de la Maison familiale rurale de ce chef lieu de canton sous la présidence de Jean-Marc Dheilly, avec la participation de Luc Vermesch, membre du bureau de la Fdsea.
Dans son introduction, Jean-Marc Dheilly a brossé un rapide tour d’horizon de l’année écoulée. Ensuite Luc Vermersch a apporté son éclairage sur les principaux dossiers de l’actualité. Il a expliqué que le projet de versement forfaitaire d’une aide aux cinquante premiers hectares souhaitée par le ministre de l’Agriculture dans le cadre de la réforme de la Pac a paru séduisant. «Mais à la lecture des premières simulations publiées dans Scop info de décembre, le bulletin d’informations de Orama, cette aide sera inefficace car elle provoquera plus de déséquilibre que de rééquilibrage et au final une diminution plus importante du DPU de la ferme Somme et donc un DPU moyen plus faible que dans les scenarios de convergence totale», a réagi Luc Vermersch.
Il constate qu’il reste encore pas mal de travail syndical à mener en prévision des négociations à venir au 1er semestre 2013.
Par ailleurs, Luc Vermersch a argumenté sur l’intérêt de contribuer au fonds de modernisation céréaliers–éleveurs. En effet, on a constaté une perte de production en France de l’ordre de 17% dans le secteur de la volaille et de 14 % dans celui de la production porcine en dix ans.
Dans le même temps, tendance inverse en Allemagne avec une progression de 37 % en porcs et de 69 % en volailles. Pour ces deux productions, le coût alimentaire représente 60 à 70 % du coût de revient.
«Nous sommes compétitifs en France sur le coût alimentaire, c’est ailleurs que nous subissons les écarts avec nos concurrents, notamment dans les coûts d’abattage/transformation consécutifs au sous-investissement chronique de ces dix dernières années», a-t-il souligné.
Le fonds de modernisation se justifie par les 10 Mt de céréales consommées par l’élevage français et par ses besoins pour investir, améliorer ses performances économiques et résister dans un contexte de concurrence de plus en plus dure même avec les voisins européens.
«Pour le secteur céréalier, c’est l’occasion de profiter de la bonne conjoncture actuelle pour investir moins de 1% de son chiffre d’affaires en R&D tourné vers l’un de ses principaux client : l’élevage», a-t-il conclu.
Avant de consacrer la dernière partie de l’assemblée au programme défendu par la liste Fdsea/JA pour les élections à la chambre d’agriculture, Luc Vermersch a souligné «le gros travail fourni par la Fdsea, moins visible que des manifs mais bien réel, sur les dossiers tels que le projet d’extension de la zone vulnérable le long de l’Authie qu’elle combat, le bassin d’alimentation de captage et la problématique environnementale en général illustrée par le 5ème programme d’action en zone vulnérable et ses nouvelles contraintes auquel elle s’oppose, en phase avec la Fnsea.