Coronavirus : peu d'effet pour les exportateurs de broutards
Jusqu'ici, les mesures sanitaires prises par le gouvernement italien pour lutter contre la propagation du coronavirus avaient eu un «impact modéré» sur les exportations françaises de broutards bien que leur principale destination soit l'Italie, rapporte Benoit Albinet, directeur de Deltagro, entreprise d'export de bovins vifs. «Les flux ne sont pas interrompus, les volumes sont presque normaux, les abattoirs continuent de tourner, des places d'engraissement se libèrent dans les élevage». «Ce n'est pas catastrophique», étaye Frédéric Lagarde, directeur commercial chez EuroFrance. Mais l'extension dimanche de mesures de confinement à toute l'Italie du Nord, principal bassin d'engraissement des broutards, puis à toute l'Italie ce 3 mars, inquiètent : «Ce sont surtout les dysfonctionnements d'entreprises qui nous inquiètent, car il est recommandé de mettre en congés ou en télétravail les salariés», analyse Benoit Albinet. «Nous ne connaissons pas encore les conséquences», affirme Frédéric Lagarde. L'épisode intervient toutefois à une période de l'année où les exportations de broutards ralentissent, note-t-il. Côté consommation, la viande issue de broutards serait peu affectée, car surtout consommée en GMS et boucheries traditionnelles, et peu hors domicile.