Dangreville met le châssis en composite sur les routes
La société samarienne Dangreville a été nominée dans la catégorie «de la récolte au stockage» lors des Sima Innovation Awards pour le châssis en composite monobloc parmi les onze innovations retenues dans cette catégorie.
La société samarienne Dangreville a été nominée dans la catégorie «de la récolte au stockage» lors des Sima Innovation Awards pour le châssis en composite monobloc parmi les onze innovations retenues dans cette catégorie.
Décrocher un prix dans le concours des innovations organisé par le Sima, ce n’est pas pour cette fois, mais l’essentiel pour la société Dangreville est atteint. Avoir su placer l’un de ses modèles parmi les nominés de la catégorie «de la récolte au stockage» suffit. La semaine dernière, l’entreprise évoquait en effet la «fierté pour toute l’équipe Dangreville», ainsi «qu’une reconnaissance du travail d’innovation accompli par l’entreprise». L’innovation dont il est question est un châssis monobloc en composite, ce qui sous-entend qu’il est conçu «sans recours à l’acier, ni aucune boulonnerie», détaille le constructeur. Son nom ? Le châssis Optimum 100 MC.
Une première en Europe
Chez Dangreville, on explique qu’il s’agit d’une «prouesse technologique». Pour arriver à ce résultat, le constructeur est parti «d’une feuille blanche». Le défi consistait à concilier gain de poids, tout en préservant la robustesse dans le temps. Cette innovation doit, en effet, permettre de préserver la structure des sols, limiter les tassements, réduire le poids à vide, gagner de la charge utile sur la route, réduire la consommation de carburant et, donc, augmenter la productivité. Grâce à ce châssis monobloc en composite, le gain de poids estimé est de 2 tonnes entre un modèle de benne trois essieux «classique» et celui équipé du nouveau châssis. En 2019, Dangreville s’intéressait déjà au matériau composite en développant un modèle de châssis mixte, associant des poutrelles en composite à des éléments métalliques. «Historiquement utilisé dans l’aéronautique et le naval, le composite offre de belles perspectives pour le machinisme agricole», détaille-t-on chez Dangreville où une nouvelle étape a donc été franchie. Et de souligner qu’il s’agit «d’une première en Europe aux niveaux agricole et routier».
Un artisan dans la cour des grands
À Caulières, l’entreprise occupe actuellement un hectare de bâtiments couverts pour la conception de ses machines, mais dispose en réalité de bien plus : «Nous sommes installés sur 4 hectares en tout, ce qui laisse des perspectives de développement, assure Sylvain Carpentier. Si le marché venait à s’ouvrir, nous pourrions augmenter les cadences sans problème.» Dans le fonctionnement quotidien, l’entreprise Dangreville explique accorder une place centrale au facteur humain. En témoigne l’organisation de ses ateliers : «Nous n’avons pas de chaîne de production, même si nous utilisons des robots, ce sont nos techniciens qui assemblent les pièces qu’ils vont chercher eux-mêmes.» À la clé, Dangreville garantit la fabrication de modèles «fait main», et l’image de matériels fiables et robustes.