Concours
Derrière les Ovinpiades, une occasion de promouvoir l’élevage ovin
La finale régionale Hauts-de-France de la 20e édition des Ovinpiades des jeunes bergers aura lieu le mardi 28 janvier à la ferme de François Bouclet à Louches (62).
La finale régionale Hauts-de-France de la 20e édition des Ovinpiades des jeunes bergers aura lieu le mardi 28 janvier à la ferme de François Bouclet à Louches (62).

Cela fait maintenant vingt ans que, dans le cadre du programme Inn’Ovin, Interbev Ovins et l’ensemble de la filière ovine organisent les Ovinpiades des jeunes bergers. Pour assurer le renouvellement des générations et le maintien de sa production, la filière ovine lait et viande cherche en effet à recruter différents métiers : chefs d’exploitation, éleveurs, bergers, salariés… et l’événement des Ovinpiades est l’occasion de mettre en avant la filière et ses métiers.
Un départ pour une arrivée
Au cours des deux décennies passées, la filière ovine n’a eu de cesse de travailler à rendre le métier d’éleveur de brebis attractif (technique, rémunération…) pour assurer sa transmission et sa durabilité. C’est d’ailleurs pour relever ces défis que le programme de relance «Inn’ovin» a été mis en place. Les Ovinpiades en sont l’une des actions phares. Ce concours montre la volonté de la filière d’installer une nouvelle génération. Ce travail sur le long terme commence à porter ses fruits. Selon le recensement général agricole 2020 réalisé par l’Institut de l'élevage (Idele), le départ de 500 éleveurs possédant plus de 50 brebis est compensé par 500 installations, chaque année, soit un départ pour une arrivée.
«Depuis quatre ans, nous avons atteint l’équilibre entre cédants et candidats à l'installation en ovins viande. Mais les installations sont encore insuffisantes pour assurer la durabilité de la production de viande et de lait française. Les élevages sont en mutation. Les entrants s’installent avec des troupeaux de brebis plus petits. Cependant, et malgré le contexte actuel de la FCO, le secteur parvient à rester dynamique grâce à des élevages plus compétitifs et qui produisent davantage sous signe de qualité. Ils représentent 18 % des élevages ovins/caprins, soit +6 % en dix ans. À noter aussi que ce métier est l’un des plus féminisé. Une ferme ovine sur trois est dirigée par une femme», analyse Patrick Soury, président de la section ovine d’Interbev et d’Inn’ovin.
À la rencontre de la nouvelle génération d’éleveurs
Les Ovinpiades, destinées aux jeunes de 16 à 24 ans, élèves d'établissements agricoles, mettent en avant les atouts du métier d'élevage de brebis pour susciter des vocations. La finale Hauts-de-France réunira
37 jeunes issus de six établissements agricoles : lycée agricole de Fontaine-les-Vervins (02), MFR de Beauregard (02), Institut de Genech (59), MFR de Songeons (60), MFR Saint-Sulpice (60) et CFA de Radinghem (62). Elle sera parrainée par Benoît Toutain, ancien élève de la MFR de Songeons (60), meilleur jeune berger de France et du monde 2024.
Pour être les meilleurs jeunes bergers des Hauts-de-France, les candidats devront réussir avec brio les épreuves théoriques et pratiques, inspirées des gestes quotidiens de l’éleveur, comme trier des brebis à l’aide d’un lecteur électronique, apprécier la santé d’une brebis, évaluer son état corporel, lui parer les onglons et faire le choix d’un bélier… Les deux candidats arrivés en tête du classement de la finale régionale auront la chance de conquérir le titre de meilleur jeune berger de France 2025, lors de la finale nationale, le samedi 22 février 2025, au Salon international de l’agriculture à Paris. Ils représenteront avec fierté leur région face aux quarante autres candidats.
Un métier polyvalent et technique
Que l’on soit éleveur de brebis dans les Alpes ou en baie de Somme, en atelier spécialisé ou en polyculture élevage, le métier d’éleveur de brebis offre de multiples possibilités qui permettent de s’adapter aux inspirations de chacun. C’est pour cela qu’un projet d’installation doit bien être réfléchi. Être éleveur de brebis peut aussi se réaliser de différentes façons. Si chef d’exploitation est la manière la plus courante, le salariat dans une ferme ou dans un service de remplacement se développe.
De nombreux éleveurs sont à la recherche de main-d’œuvre qualifiée. Et si s’installer exige des investissements, en élevage ovin, ils sont modérés, avec un retour sur investissement rapide.
De plus, la filière ovine a un sérieux atout, elle permet une bonne rentabilité (bon maintien des prix, demande supérieure à l’offre, politique agricole commune favorable).