Consommation
Des contrôles sur l’étiquetage et les origines sur le littoral
Jeudi 22 août, une opération de contrôle a été menée sur le marché de Mers-les-Bains. Une surveillance renforcée mise en place pendant la période estivale afin d’assurer la sécurité alimentaire des touristes et des habitants de la ville. La DGCCRF et la DDPP sont les acteurs de cette opération interministérielle.
Jeudi 22 août, une opération de contrôle a été menée sur le marché de Mers-les-Bains. Une surveillance renforcée mise en place pendant la période estivale afin d’assurer la sécurité alimentaire des touristes et des habitants de la ville. La DGCCRF et la DDPP sont les acteurs de cette opération interministérielle.
Étiquettes, origine ou prix… voici les détails sur lesquels les agents de la Direction Départementale de la Protection de la Population (DDPP) ont porté leur attention le jeudi 22 août dernier. L’opération de contrôle a eu lieu à Mers-les-Bains, sur le marché hebdomadaire, en présence de la sous-préfète d’Abbeville, Christine Royer. «Il s’agit d’une opération interministérielle, il y a une coordination des différents services pour préserver la sécurité des consommateurs», expliquait en préambule la représentante de l’Etat. Si Direction générale de la Concurrence de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), DDPP, douanes, et MSA travaillent ensemble chacun dans sa spécialité, c’est une manière d’assurer de la «transparence» auprès des touristes et des habitants de la ville. «Pendant la période estivale, qui est une période sensible, on se doit de renforcer la sécurité», ajoute la sous-préfète.
Francisation des produits
La DDPP joue ainsi différents rôles lors de ses contrôles. «On assure la loyauté et la sécurité des produits alimentaires ainsi que des produits industriels, explique Bénédicte Schmitz, sa directrice dans le département de la Somme. On observe s’il a un respect de la chaîne du froid, de l’étiquetage et de l’hygiène.» Et depuis les dernières crises agricoles certains critères sont renforcés : «On fait très attention à la francisation des produits. On doit vérifier si l’origine des produits est correcte.» Une quarantaine de personnes s’affairent tous les jours au sein de la DGCCRF, dont 8 contrôleurs dans le service de la DDPP.
Produit, prix et origine
Caroline (nom d’emprunt) est inspectrice au sein de la DDPP. Son rôle ? Contrôler les fruits et les légumes. L’agent entre en action lorsqu’elle observe un commerçant qui semble ne pas respecter tous les critères d’affichage. «Sur les affichages, on doit retrouver :
le type de produit, le prix et l’origine. Ici, on va vérifier l’origine des produits parce qu’elle n’est pas indiquée clairement», détaille l’agent. Le commerçant n’étant pas sur place, Caroline prend en photo ce qui lui semble incorrect : «C’est compliqué de poursuivre les recherches», reconnait-elle. Le commerçant devra envoyer toutes ses factures pour que l’agent puisse attester de l’origine des produits. «En début de saison, si on trouve un primeur avec 100% de ses produits d’origine France, on va se poser des questions surtout au début, explique-t-elle. En revanche, en intersaison, les produits français arrivent sur le marché et c’est à ce moment que les fraudes sont les plus tentantes.» Depuis le 1er janvier, dans la Somme, 93 contrôles ont été réalisés afin de vérifier l’origine des produits.
Les sanctions
La DDPP a également un service qui s’occupe de la vérification des produits issus de la production animale. «On observe la date limite de consommation, la température, la traçabilité de transformation, ainsi que la provenance des matières premières», explique de son côté Jeanne (nom d’emprunt). Depuis le 1er juin, dans la Somme, 95 contrôles ont été effectués pour la sécurité sanitaire alimentaire. Une fois les contrôles réalisés, différentes sanctions peuvent être prononcées. «On peut envoyer un avertissement par courrier, une mise en demeure avec une demande de conformité et un nouveau contrôle, énumère la directrice de la DDPP. Et on peut aller jusqu’à la fermeture de l’établissement dans les cas les plus graves, avec des suites pénales et la mise en cause du commerçant.» La DDPP possède en effet une double casquette judiciaire et administrative qui la rend redoutable.