Des élèves qui sortent du troupeau
Les Ovinpiades des jeunes bergers ont pour objectif de promouvoir le métier d’éleveur ovin et de susciter de nouvelles vocations auprès des élèves des établissements agricoles.
Organisée sur la ferme ovine de Martial Loncke à Velennes, la 8e finale territoriale des Ovinpiades des jeunes bergers des Hauts-de-France a réuni trente-trois élèves, âgés de seize à vingt-quatre ans, issus de six établissements d’enseignement agricole : la MFR de Songeons (60), la MFR Beauregard de Clairfontaine (02), le CFA de Sains-du-Nord (59), le Legta de la Thiérache de Fontaine-les-Vervins (02), l’Institut de Genech (59) et le Legta de Crézency (02).
Ces candidats sélectionnés localement sont venus tenter de se qualifier pour la 12e finale nationale, qui se déroulera le samedi 25 février 2017, au Salon international de l’agriculture, porte de Versailles, à Paris. Suite à cette compétition régionale, les deux candidats arrivés en tête du classement régional auront ainsi la chance d’espérer conquérir le titre national de Meilleur jeune berger 2017, et représenteront avec fierté leur région, face aux trente-six autres candidats.
A l’issue d’une compétition très disputée, Simon Romankow et Océane Bouquet, du Legta de la Thiérache de Fontaine-les-Vervins (02), ont été désignés Meilleurs jeunes bergers des Hauts-de-France.
Pour gagner, ils ont dû se soumettre à des épreuves alliant théorie et pratique : l’évaluation de l’état d’engraissement et poids d’agneaux de boucherie, le choix d’un bélier, le parage des onglons, le tri de brebis avec lecture de boucles électroniques, la manipulation et l’évaluation de l’état corporel, le quizz et la reconnaissance des races.
Porter haut une filière qui recrute
Depuis quelques années, la filière ovine cherche à susciter des vocations parmi les jeunes. Les Ovinpiades des jeunes bergers est l’un des symboles de cette volonté d’installer des nouveaux éleveurs de brebis en France.
Au cours des quinze prochaines années, 61 % des éleveurs de brebis allaitantes et 39 % des éleveurs de brebis laitières partiront à la retraite.
Pour assurer le renouvellement des générations, mais également le maintien de sa production, la filière ovine doit installer près de 10 000 éleveurs dans la prochaine décennie. Et les atouts de cette production ne manquent pas : une politique agricole commune favorable, un bon maintien des prix, une adaptabilité remarquable des animaux offrant un large panel de conduites d’élevage possibles, une demande en viande d’agneau supérieure à l’offre, des débouchés variés, des opportunités dans les démarches qualité... De plus, les investissements nécessaires étant modérés, le retour sur investissement est rapide.
Plus qu’un concours, une découverte
Les Ovinpiades des jeunes bergers sont une invitation à découvrir le métier d’éleveur ovin de l’intérieur, à travers de gestes concrets et d’échanges avec des professionnels. Ces trois dernières années, le concours a permis à plus de 4 000 élèves de manipuler des brebis et de se projeter dans cette production qu’ils ne connaissent peu ou pas du tout, et en même temps d’en avoir une image plus positive.
Outre la technicité et la modernité de cet élevage, ils découvrent aussi son potentiel : organisation du travail, équipement, aide à l’installation, conduite d’élevage...
Le programme Inn’ovin
Avec le programme Inn’ovin, la filière se mobilise pour relever les défis de demain : créer plus d’emplois sur l’ensemble du territoire pour satisfaire la demande en agneaux et en lait, et rendre ce métier plus attractif en permettant à l’éleveur de dégager un meilleur revenu, tout en travaillant dans de meilleures conditions. Des axes de travail ont été identifiés pour favoriser les installations, accroître les performances technico- économiques, améliorer les conditions de travail et produire durablement.