Des maïs mis à rude épreuve par la canicule
Les températures élevées de ces derniers jours et le manque d’eau sur le mois de juillet met à rude épreuve les maïs. La floraison femelle a débuté à partir du 15 juillet. Depuis, la station météo d’Abbeville relève un cumul de précipitation de 12,5 mn. Sur la côte, certaines parcelles de maïs se dessèchent, voici un point sur les dates d’ensilage.
La somme des degrés jour en base 6 est un premier repère pour la date d’estimation de la récolte du maïs ensilage. Pour une récolte au stade optimal de 32-33 % MS, le maïs ensilage a besoin entre 1340 et 1410 degrés jour en variété précoce, 1470 à 1600 pour une variété semi précoce et 1690 à 1760 degrés jour pour une variété tardive. Voici un état des lieux au 09/08, en fonction de différentes stations météo et des dates de semis de la somme des températures.
Au 9 août 2019, la station météo d’Abbeville cumulait 1060 degrés jour depuis le 1er mai. Cette année, avec 1083 degrés jour, nous sommes légèrement en avance. Voici une estimation des dates de récolte en prenant une météo identique à celle depuis le 15 juillet. Bien entendu, sous réserve des conditions climatiques à venir... Les essais MS de la Chambre d’agriculture débuteront ce vendredi 14 août.
Avec les températures élevées et le manque de précipitations à certains endroits, les maïs en terre superficiel dont la réserve en eau est épuisée provoque un desséchement de la partie tige et feuille ce qui limite le rendement et accélère la maturité de la plante.
C’est pourquoi le cumul des températures n’est pas le seul critère. Il est nécessaire d’observer vos parcelles. Selon l’état de l’appareil végétatif et le remplissage des grains, la décision d’ensiler peut s’avérer nécessaire.
Le diagnostic d’Arvalis s’appuie sur la maturité du grain et le nombre de grains au m2. L’observation des épis doit se faire à l’intérieur de la parcelle et non au bord.
Maturité du grain : Un grain mature est un grain avec 3 types d’amidon : 1/3 d’amidon vitreux, 1/3 d’amidon pâteux et 1/3 d’amidon laiteux.
Viabilité des grains : la méthodologie se base sur le nombre d’épis/m2 sur 3 fois 10 mètres linéaires et le nombre de grains par épi (Nb de rangs x nb grains/rangs sur 20 épis successifs 3 fois). Cela permet d’estimer le nombre de grains/m2.