Des pois d’hiver suffisamment endurcis pour supporter le gel ?
Cette année, les semis se sont déroulés dans de bonnes conditions. Cependant, selon la date de semis, les levées ont été plus ou moins tardives.
Cette année, les semis se sont déroulés dans de bonnes conditions. Cependant, selon la date de semis, les levées ont été plus ou moins tardives.
Pour les semis précoces de fin octobre, la pluie et la douceur ont permis un développement rapide des pois d’hiver. Les cultures ont très vite atteint 2-3 feuilles courant novembre et ont continué à pousser avec l’hiver doux. Actuellement, les parcelles les plus avancées présentent 6-8 feuilles et quelques ramifications. À l’inverse, les semis de novembre ont été freiné par le manque de pluies localement et le retour de températures plus froides. Conséquences, de nombreuses parcelles ont levé en décembre seulement. L’avantage est que le jeune stade des pois les rend moins sensibles au gel. Actuellement, ces parcelles affichent 4-6 feuilles et 1 ramification.
Endurcissement au froid sans défaut
Le pois d’hiver peut tolérer des températures gélives pouvant aller au-delà des - 15°C sous réserve qu’il se soit endurci grâce à une baisse progressive des températures. Le modèle d’endurcissement du pois d’hiver au froid montre que le risque de gel était faible jusqu’alors ; ce qui limite le risque de perte de pieds et de maladies.
Cependant, après une fin janvier relativement douce, l’arrivée brutale du gel mi-février laisse présager de possibles dégâts de gel selon les prévisions météo (cf. graphique). Les parcelles cumulant des facteurs de risques (stade avancé, note de froid de la variété inférieure à 5, absence de neige, exposition au vent, excès d’eau) sont à surveiller de près.
Des excès d’eau pouvant être préjudiciables localement
Associé au gel en ce début de campagne, l’excès d’eau commence à marquer certaines parcelles. De plus, si la situation perdure lors de la reprise des pois, des problèmes d’asphyxie racinaire et de mise en place des nodosités peuvent apparaître. Pour mémoire, l’asphyxie se traduit par un jaunissement et un dépérissement des plantes en lien avec les zones hydromorphes. Un diagnostic de ces parcelles est recommandé dans les prochains jours afin de juger l’impact ou non du gel et/ou de l’excès d’eau.