Fourrages
Des résultats prometteurs pour la betterave fourragère malgré une année difficile
L’ADBFM, en partenariat avec Semae et l’Institut technique de la betterave, met en œuvre chaque année depuis près de trente ans des essais variétaux sur quatre sites différents, destinés à évaluer les performances agronomiques des principales variétés des membres de l’association.
L’ADBFM, en partenariat avec Semae et l’Institut technique de la betterave, met en œuvre chaque année depuis près de trente ans des essais variétaux sur quatre sites différents, destinés à évaluer les performances agronomiques des principales variétés des membres de l’association.
En 2024, trois essais variétaux ont pu être menés à terme (Eure, Seine-Maritime et Nord) et ont permis de tester les rendements et teneurs en matière sèche de 19 variétés suivant un protocole commun (semences activées, programme phytosanitaire standard, 4 répétitions).
Le progrès génétique : un bouclier contre les maladies
2024 a été une année particulièrement favorable au développement des maladies cryptogamiques comme le mildiou ou la cercosporiose, ce qui n’a pas empêché les variétés testées d’exprimer des résultats techniques très positifs : le rendement moyen des 19 variétés a atteint 116,76 t/ha, soit une légère baisse de 2,28 t/ha par rapport à 2023. Le Taux de matière sèche a, lui, augmenté de 0,5 points pour atteindre 16,81 %, ce qui a permis d’obtenir un rendement en matière sèche de 19,44 t/ha, soit une légère augmentation de 0,15 t/ha.
Aujourd’hui, près de 80 % des semences de betteraves fourragères vendues sur le marché présentent une tolérance à la rhizomanie, 25 % sont tolérantes au rhizoctone brun. Dans le cadre de ces essais, 3 variétés sur 19 bénéficient d’une double tolérance.
Plus généralement, le travail des sélectionneurs pour la création de nouvelles variétés permet d’améliorer chaque année les qualités génétiques des betteraves fourragères et leurs comportements face aux maladies. Le progrès génétique permet ainsi de réduire l’impact des pathologies et les pertes de rendements en limitant le recours aux produits phytosanitaires.
La précocité des semis : une stratégie gagnante
Les essais de 2024 ont également montré l’importance de la précocité des semis comme facteur clé de réussite. La légère baisse de rendement moyen enregistrée cette année est sans doute imputable, au moins partiellement, à des semis un peu tardifs en raison des conditions climatiques. De façon générale, l'Association de développement de la betterave fourragère monogerme (ADBFM) conseille aux agriculteurs de semer entre le 15 mars et le 15 avril, à une vitesse relativement lente (4 km/h) pour une implantation régulière et une levée homogène. Les semis et levées précoces permettent aux cultures d’exprimer leur potentiel de manière optimale en exploitant au mieux les précipitations, et leur confèrent une résistance accrue en cas de sécheresse estivale.
2023 | 2024 | Évolution | |
Rendement racine (t/ha) | 119,04 | 116,76 | - 2,28 |
Taux de matière sèche (%) | 16,31 % | 16,81 % | + 0,5 % |
Rendement en matière sèche (t/ha) | 19,29 | 19,44 | + 0,15 |