Des robots GEA pour la traite confortable d’un gros troupeau
D’année en année, le Gaec de l’Argilière à Grandcourt (80) n’a cessé d’évoluer. 7 UTH s’y activent désormais, avec une grosse activité d’élevage laitier. Depuis presque un an, la traite est effectuée par cinq robots GEA, pour la plus grande satisfaction de tous.
D’année en année, le Gaec de l’Argilière à Grandcourt (80) n’a cessé d’évoluer. 7 UTH s’y activent désormais, avec une grosse activité d’élevage laitier. Depuis presque un an, la traite est effectuée par cinq robots GEA, pour la plus grande satisfaction de tous.
Presque 4h pour traire le matin, et autant le soir. La salle de traite 2 x 12 du Gaec de l’Argilière à Grandcourt (80), près d’Albert, ne permettait plus de traire les 250 vaches laitières (VL) dans de bonnes conditions. «L’outil était saturé. Il fallait changer. Les jeunes qui travaillent désormais avec nous ont pu découvrir l’efficacité des robots de traite grâce à des stages, et ils étaient convaincus», confie Francis Herbet, l’un des associés. Avec 7 UTH (unité de travailleur humain) depuis l’installation de deux nouveaux membres dans le Gaec, cet investissement permettra d’atteindre un objectif de 300 VL.
Après s’être renseignés auprès de plusieurs marques, leur choix s’est arrêté sur GEA. Cinq robots de traite DairyRobot R9500, installés dans deux bâtiments, sont entrés en fonctionnement le 15 mars dernier, après un an et demi de travaux. «Nous avons largement réduit la pénibilité des tâches, et nous avons gagné en souplesse de travail. C’était essentiel dans notre exploitation assez diversifiée, avec culture de pommes de terre irriguées et méthanisation, par exemple», ajoute Francis Herbet.
Pourquoi cette marque ? «Avant tout pour le service qu’offre le distributeur (DLS Élevage à Poulainville, ndlr). Le projet était complexe, avec deux robots dans un bâtiment existant, dédié désormais aux vaches en première lactation, et trois autres dans un bâtiment neuf, mais l’équipe est efficace et apporte une solution à n’importe quel besoin.» le tout en système logettes matelas avec paille broyée, couloirs raclés, caillebotis devant les robots, et aire paillée séparée, avec accès au robot possible.
Circuit libre ou guidé
Les éleveurs ont aussi découvert des avantages chez les robots GEA que d’autres n’ont pas. Pour les deux bâtiments, le choix a été fait d’un circuit libre, sans «passage obligatoire» pour les vaches. Mais un circuit guidé aurait aussi été possible. «La configuration de l’ancien bâtiment, avec des logettes au milieu, ne permettait pas un circuit guidé à 100 %, alors nous avons opté pour le libre, et ça fonctionne très bien. Aujourd’hui, les vaches ont une moyenne de 2,7 traites par jour», note Églantine Herbet, spécialisée dans l’élevage laitier de l’exploitation. La mise en route a nécessité une surveillance accrue les sept premiers jours – «nous nous relayions jours et nuits pour qu’il y ait toujours plusieurs personnes sur place» - et depuis, c’est une affaire qui roule.
Un des critères était de ne pas éliminer d’animaux, puisque l’objectif est d’augmenter le cheptel. «Les robots GEA peuvent s’adapter à toutes les vaches, quelle que soit la forme et la disposition de leurs trayons», assure Églantine. Cette souplesse est due à la détection via la caméra 3D. «En plus, le robot offre une vue dégagée sur la vache et un accès facile à la mamelle et au bras faisceau trayeur (MilkRack). On peut donc intervenir à tout moment. C’est intéressant pour les génisses et celles qui ont besoin de soins spécifiques.» Les éleveurs apprécient aussi le branchement réalisé avec un seul manchon qui effectue toutes les opérations : lavage, tirage des premiers jets, traite, trempage, désinfection… Surtout, la séparation de la destination du lait quartier par quartier est un réel plus.
Une application pour tout piloter
Pour épauler l’œil avisé d’Églantine, les vaches sont équipées de colliers de détection des comportements, qui alertent lors d’une chaleur, ou d’un manque d’alimentation. «Jusque 180 VL, on les connaît chacune par cœur. Mais à 300, on en raterait certainement sans cet outil.» Les éleveurs gardent désormais une vision d’ensemble sur le troupeau grâce à l’application GEA DairyNet installé sur leur smartphone : distribution et surveillance des aliments, éclairage automatique et centralisé, pilotage et surveillance de la production d’eau chaude, optimisation de la récupération d’énergie via le pré-refroidisseur, contrôle des consommables, centralisation du matériel dédié «lisier» (une seule interface pour les racleurs, pompes, séparateur de phase), pilotage de la ventilation… Des caméras de vidéosurveillance ont aussi été installées. Un gain de temps précieux qui permet à Églantine de se concentrer sur le parage et les inséminations notamment. «Les robots aident à améliorer les performances, mais ils ne remplacent pas l’éleveur», s’accordent les membres du Gaec.
Envie de voir de vos propres yeux ? Une journée portes ouvertes est organisée jeudi 9 décembre au Gaec de L’Argilière.
Plus de renseignements : Cyrille Lichtenberger (DLS Élevage), 06 23 99 14 03.
Une détection des mammites «révolutionnaire
Parmi ses arguments phares, GEA vante le système «révolutionnaire» de détection des mammites quartier par quartier de son robot de traite DairyRobot R9500. «Ce système de traite est associé à une technologie de pointe constituée de capteurs pour détecter plus rapidement les mammites», présente la marque. En pratique, pendant la traite, le compteur cellulaire réalise les mesures par quartier, pour chaque vache et à chaque traite, en continu et en n’utilisant aucun consommable ou réactif chimique. «Grâce à ces mesures du compteur cellulaire quartier par quartier, la détection des mammites subcliniques est plus précise et plus précoce. Les traitements adéquats sont réalisés plus rapidement.» GEA assure que «cette technologie de capteurs est unique sur le marché».