Betteraves
Désherbant non conforme : plus de peur que de mal... dans la Somme
Alertés au même titre que leurs homologues d’autres régions, les betteraviers de la Somme pourraient avoir échappé aux conséquences de l’utilisation d’un désherbant chimique mal équilibré. Adama France, le fabricant de Goltix Duo, reconnait un incident avec certains lots et enquête sur les causes.
Alertés au même titre que leurs homologues d’autres régions, les betteraviers de la Somme pourraient avoir échappé aux conséquences de l’utilisation d’un désherbant chimique mal équilibré. Adama France, le fabricant de Goltix Duo, reconnait un incident avec certains lots et enquête sur les causes.
Fin de semaine dernière, lorsque les coopératives betteravières Tereos et Cristal Union ont alerté leurs adhérents sur le risque lié à l’utilisation des produits Goltix Duo, Tornado Combi ou le pack Marylink pour le désherbage de leurs betteraves, l’annonce a suscité un certain émoi chez les producteurs. À l’origine de ces messages, le constat de problèmes de sélectivité de certains lots de Goltix Duo constatés au champ.
Un peu plus tôt, le fabricant de ces solutions, Adama France, avait demandé à ses partenaires distributeurs de «suspendre l’utilisation et la ventes de tous les lots de Goltix Duo / Tornado Combi et des packs Marylink, dans l’attente des résultats des investigations complètes» pour des problèmes de sélectivité. Le rappel concerne quatre lots de Goltix Duo identifiés par les numéros 20108540, 20108541, 20108542, 20108543, produits en octobre 2020.
Des dégâts limités
Dans le département de la Somme, où la délégation régionale de l’Institut technique betterave (ITB) confirme que le produit est employé, les dégâts liés à l’utilisation du Goltix Duo seraient inexistants, tout au plus minimes. Ailleurs, là où des taches blanches ont pu apparaître, il est encore trop tôt à l’heure qu’il est pour estimer d’éventuels dégâts. «Heureusement que nous ne sommes pas dans une période de pousse très active, constate cependant Yohan Debeauvais. Là où il n’y a eu qu’un passage de désherbant, les betteraves devraient pouvoir reprendre leur croissance sans dommage.» Dans les situations les plus extrêmes, des pertes de pieds pourraient être subies. Mais pour Yohan Debeauvais, l’essentiel est bien que «tous les lots mis en cause aient été écartés». En attendant la reprise des produits par leurs distributeurs, les agriculteurs ont été invités à les stocker séparément de leurs autres fournitures. Adama France promet pour sa part de faire toute la lumière sur cet incident et préconise aux planteurs de «poursuivre l’itinéraire technique des cultures de betteraves sur les parcelles traitées avec ces produits».